Kilonga au son des Grôles

Pour sa 11e édition, le festival du Chant des Grôles, à Vivonne, revient vendredi et samedi avec une belle programmation qui promet des retrouvailles mais aussi des découvertes telles que Kilonga.

Claire Brugier

Le7.info

Si l’on vous dit Vivonne et dernier week-end de juin, vous pensez… Chant des Grôles évidemment ! L’association Fêt’Arts a comme à son habitude été inspirée : la 11e édition promet, comme celles qui l’ont précédée, d’être intensément musicale et festive. Au programme de ces deux jours, une dizaine de concerts avec, parmi les artistes conviés à ambiancer le parc de Vounant vendredi et samedi, une « petite nouvelle » 
de la scène poitevine. Les guillemets s’imposent car Kilonga, Marie Okota de son état civil, n’a rien d’une inconnue pour les amateurs de soul qui ont déjà pu apprécier sa voix chaleureuse et son énergie communicative dans le groupe Marivers jusqu’en octobre dernier, et auparavant dans le Pictav Blues Band. « J’ai découvert la musique par la danse (ndlr, urbaine), explique la jeune chanteuse de 23 ans. Et puis je suis d’origine franco-congolaise, je crois que mon amour de la musique vient de là ! » Ce n’est donc pas un hasard si, lorsqu’une vilaine blessure l’a contrainte à laisser la danse, Marie s’est lancée dans la chanson. La « voix » était toute tracée pour l’ancienne élève du Chœur d’enfants de Poitiers dirigé par Gérard Blanchet.

En toute simplicité

En tant que Kilonga, la Poitevine débute une toute nouvelle aventure, plus personnelle. Elle en présentera les premières notes sur la scène du Chant des Grôles aux côtés de Pascal, son complice guitariste et co-compositeur. En attendant cette première expérience en public, plusieurs mélodies se sont déjà échappées sur les plateformes d’écoute en ligne. Le 4e titre y est diffusé depuis le 7 juin, le 5e est attendu pour juillet. Tous sont en anglais. « C’est ma langue maternelle musicale. Avec ma maman, j’ai beaucoup écouté Aretha Franklin, Nina Simone… Et après Selah Sue, Ben l’Oncle Soul… » Sans oublier Alicia Keys ou encore Beyonce. L’EP complet devrait sortir fin septembre. « C’est un premier projet un peu expérimental, confie Marie. J’y ai mis ce que j’avais envie d’y mettre, mon univers, de la façon la plus simple possible. » Il en résulte un mélange de rhythm’n’ blues et de hip-hop, sorte de 
« rhythm’n pop », parfois teinté de jazz ou de reggae. Kilonga y tire les « leçons de [sa] petite vie » (« Nine lessons »), parle de « faire de sa sensibilité une force » (« Danger »), chante son optimisme (« Happiness always finds its way »)… 
« Lorsque j’ai commencé à chanter, je le faisais pour exprimer une part de moi plus sombre. Aujourd’hui, dans mes textes, j’aborde les sujets de façon plus positive. » Ses chansons sont le fruit de ses questionnements. Alors Marie ou Kilonga ? « Mon moi artiste est la version augmentée de mon moi intime. » L’une ne va pas sans l’autre…


Festival Le Chant des Grôles, vendredi et samedi, parc de Vounant, à Vivonne. Kilonga, samedi à 18h, avant Colours in the Street. Plus d’infos sur chant-des-groles.fr ou Facebook le Chant Des Grôles.


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