Infatigables Bad Boys

Quatre ans après Bad Boys for life, Mike et Marcus reviennent dans un quatrième film où les aficionados retrouveront avec plaisir l’univers des deux flics de Miami. On ne garantit pas aux autres que ce mélange d’humour et d’action soit digeste.

Claire Brugier

Le7.info

Les Bad Boys sont de retour ! Comment ça, vous ne connaissez pas les inénarrables Mike et Marcus ? Dans le quatrième opus de la série débutée en 1995 -tout de même !-, le deuxième signé Adil El Arbi et Bilall Fallah, les deux flics de Miami cherchent à réhabiliter la mémoire de feu leur capitaine Conrad Howard salie par une sombre affaire de trafic de drogue. Evidemment, l’accusation est fausse et, afin de corser l’affaire, une taupe au sein de la police donne au méchant un coup d’avance sur les deux héros, incarnés par Will Smith et Martin Lawrence.

Pour l’originalité du scénario, on repassera : Bad Boys : ride or die (à la vie, à la mort) ne réinvente pas le genre et, sans vouloir divulgâcher la fin, après plus d’une heure et demie de jeu du chat et de la souris -un félin et un rongeur armés jusqu’aux dents-, Mike et Marcus triomphent sans l’ombre d’une égratignure, ou presque. On s’en réjouit bien sûr : ils pourront encore se chamailler et partager leur humour potache à tendance graveleuse dans un potentiel cinquième épisode. Mais pour le réalisme…

Non, le véritable atout de ce film, comme des précédents d’ailleurs, réside dans l’action, car les deux Bad Boys, assistés cette fois-ci par Armando -le « mioche latino » de Mike- ne reculent devant aucun combat, de jour comme de nuit, en intérieur ou en extérieur, en ville ou dans la forêt, sur terre ou dans les airs, sous le soleil ou sous la pluie, et jusque dans un ancien parc de loisirs, décor idéal s’il en est pour l’affrontement final auquel s’invite – il ne manquait que lui !- un alligator géant. Comme les deux héros, la caméra déborde d’énergie : elle court, saute, virevolte et n’est jamais plus efficace que dans les scènes qui font parler la poudre et le sang, faisant paraître bien fades celles où les bons sentiments inondent l’image. Et le spectateur dans tout ce chaos ? Il voyage au milieu d’un catalogue de scènes d’action portées par des effets spéciaux remarquables.

Action, d’Adil El Arbi et Bilall Fallah, avec Will Smith, Martin Lawrence, Eric Dane (1h55).

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