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Immobilier : activité en baisse, emploi en berne
Catégories : Habitat, Dossier Date : mardi 28 mai 2024Agences immobilières et réseaux de mandataires souffrent de la baisse du nombre de transactions. Certains quittent même la profession.
Augmentation des taux, inflation, prix des biens élevés... Depuis un an, le marché de l’immobilier connaît des difficultés (cf. p.7). Agent immobilier chez Agents 86.immo, Laurent Penin, évoque une période compliquée, avec moins d’acquéreurs. « Et les personnes qui achètent des biens arrivent souvent avec les fonds d’une précédente vente, ils paient donc comptant. » Qui dit baisse du nombre de transactions dit problématiques d’emploi. Quelques agences poitevines ont mis la clé sous la porte. « De notre côté, nous avons perdu un agent indépendant qui a dû quitter son poste par manque de ventes », ajoute Laurent Penin. Chez Facilis Immobilier aussi, « un licenciement administratif a dû être effectué », témoigne Anthony Lhermite, l’un des fondateurs du réseau d’indépendants dont le siège est dans la Vienne.
Nécessaire diversification
« On assiste à la disparition d'une certaine force de vente dans les agences traditionnelles et les réseaux de mandataires, note pour sa part Benjamin de Tugny, président de la Fnaim Charente-Vienne-Deux-Sèvres. Globalement, tous les professionnels qui n'ont pas la capacité de revoir leur façon de travailler disparaissent. L'immobilier nécessite de s'adapter au contexte. On passe d'un marché de vendeurs à un marché d'acquéreurs. » De fait, les agences qui ont su se diversifier tirent leur épingle du jeu. « Aujourd’hui, ce qui fonctionne le mieux, c’est la location, les biens partent très rapidement », complète Anthony Lhermite. « Quand on réalise moins de transactions, mais qu'on fait de la gestion de syndic et de co-propriété et de la location, ça assoie l'activité. Je sais que beaucoup de mandataires qui n'ont pas fait une affaire depuis des mois quittent la profession », assure Benjamin de Tugny.
Pour autant, les indicateurs ne sont pas tous au rouge et on assiste même à un léger réveil du marché. « Le post-Covid a été très bon pour les agences, les personnes achetaient sans négocier, maintenant c’est plus difficile, certains repoussent même leurs achats », estime Anthony Lhermite. Et si 2024 était l’année du redémarrage ? Dans ce cas, l’immobilier pourrait être amené à recruter plus vite que prévu.
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