Fous 
de trucks

Les aménagements des trucks sont de 
plus en plus dingues. Et les clients en redemandent ! Au Food Trucks festival, les visiteurs découvrent des concepts et des décors plus insolites les uns que les autres.

Impossible de caser un énorme four à bois traditionnel dans un fourgon ? Eh bien, les Têtes brûlée l'ont fait ! « On a bien galéré pour le monter, il était livré en kit », plaisante Julia Laigle. Mais autant dire qu'il fait maintenant son petit effet auprès de la clientèle avec ses flammes et son odeur caractéristique. Il a fallu percer une cheminée sur le toit du camion. C'était indispensable pour cuire à 400°C les fouées, ces petits pains garnis à la saveur incomparable.

Julia et Maxime, la trentaine, originaires de Loire-Atlantique, ont créé leur enseigne en février 2023. Elle était vendeuse, lui cuisinier. Ensemble, ils ont voulu devenir leur propre patron avec un concept original. Le succès a été immédiat. Aujourd'hui, ils emploient trois salariés et possèdent deux camions et quatre remorques pour les plus petits événements. « On adapte la formule, on a déjà fait un anniversaire avec une trentaine d'invités et un séminaire de 650 personnes. » En 2023, trois mois à peine après leur création, le Food Trucks festival s'est révélé un véritable baptême du feu pour ces jeunes entrepreneurs. « Têtes brûlées, c'est lié au feu de bois mais aussi à nos caractères », souligne Julia. Les clients peuvent choisir la garniture de leur fouée parmi une sélection de rillettes de chorizo, beurre aillé, effiloché de porc sauce barbecue, chèvre-miel, pomme-feta-oignon rouge... Et pour le dessert, une fouée sucrée au chocolat, praliné amande, caramel beurre salé... De quoi se concocter un menu pour 12€.

« Action game » 
sur quatre roues

Les propriétaires de trucks imaginent des aménagements de plus en plus dingues. Certains transforment leur camion en salon de coiffure, bar à cocktails, ludothèque ou en atelier de menuiserie. La Toulousaine Margot Malo a réuni dans son camion de 9 mètres de long et 3 mètres de haut tous les ingrédients d'un escape game. Ou plutôt d'un « action game », précise cette professionnelle de l'événementiel. La différence ? 
« C'est le premier en France sous cette forme. Le but n'est pas de s'échapper, tout le monde joue 45 minutes, l'idée est de marquer un maximum de points en faisant preuve de logique, rapidité, coordination. » 
Et comme il est possible de résoudre plusieurs énigmes en même temps, personne ne s'ennuie ! Tout cela dans une ambiance futuriste en mode digital. « Aucun cadenas, pas de code, la technologie est très présente mais les jeux restent hyperaccessibles. »


Margot a créé son entreprise Ikonic game en janvier 2023. Et depuis, son activité ne faiblit pas. Son camion est particulièrement prisé pour les anniversaires, festivals et 
« team building ». Avec deux formatrices, elle a créé un jeu pour favoriser la cohésion d'équipe. Une qualité indispensable pour venir à bout des épreuves.