Un (gros) truc en plus

Pour son premier film, Artus sensibilise les spectateurs à la différence des personnes porteuses d’un handicap mental dans une bonne humeur débordante.

Charlotte Cresson

Le7.info

Après avoir braqué une bijouterie, un père (Clovis Cornillac) et son fils (Artus) doivent échapper à la police. La solution ? Se faire passer pour une personne handicapée et son éducateur en se réfugiant au sein d’une colonie de vacances pour déficients intellectuels. Une planque idéale pour les deux voyous contraints ensuite de rester dans leur rôle pour ne pas être démasqués. Le spectateur suit ainsi leur périple, rythmé par la vie de la colonie et de ses pensionnaires, avec notamment la passion d’Arnaud pour Dalida, les déguisements extravagants de Boris ou encore les... innombrables grossièretés de Ludovic. Dans Un p’tit truc en plus, Artus enfile la casquette du réalisateur pour la première fois et aborde la peur et le rejet du handicap sans pathos ni mièvrerie. Le parrain des Jeux paralympiques et de Handicap International reste en effet fidèle à son humour notoirement piquant. Le film est une véritable comédie feel good rythmée, hilarante et sans temps mort. Le casting, composé entre autres des très justes Alicia Belaïdi, Artus et Clovis Cornillac, met en lumière onze personnes réellement handicapées mentales. Une condition indispensable pour le réalisateur soucieux de coller au plus près à la réalité et désireux de faire un film avec elles et non sur elles. Les couleurs sont chaudes et contrastées, ce qui apporte un côté joyeux et solaire, loin des représentations sombres et classiques du handicap. La salle comble et hilare du CGR Castille de Poitiers le jour de sa sortie annonce une belle réussite. Sans aucun doute, ce film a bien un petit truc en plus. 

Un p’tit truc en plus, comédie d’Artus avec Clovis Cornillac, Artus et Alice Belaïdi (1h39).

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