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Pour la deuxième saison consécutive, Le 7 pose ses valises dans le bureau de figures locales, en quête de ce qui fonde leur méthode de travail et témoigne de leur personnalité. Sixième volet avec Manon Lecaplain, conservatrice du patrimoine et directrice du musée Sainte-Croix de Poitiers.
La bibliothèque
Arrivée en juillet dernier, la directrice du musée Sainte-Croix de Poitiers Manon Lecaplain a constaté avec satisfaction sa présence en prenant possession de son bureau : la bibliothèque. « Elle caractérise la fonction et est inhérente à notre profession. » Elle contient entre autres des catalogues d’exposition et les précieux guides des collections. « Le musée abrite 1,4 millions d’items, je ne connaîtrai jamais les collections aussi bien que les personnes qui y travaillent depuis trente ans ! », confie avec humilité la conservatrice du patrimoine de 29 ans.
Les affiches
Sur les murs, les affiches sont autant de témoins d’expositions passées. « Elles datent volontairement des années 1980 car j’aime beaucoup le vintage et parce que cela correspond à une époque où le musée a eu une politique de valorisation très ambitieuse de certaines artistes féminines comme Romane Brook, Odette Fauvert ou Sara Lipska. Il y a aussi des expos photo, car c’est une partie de ma formation (ndlr, sa thèse portait sur l’histoire de la photographie), sans oublier bien sûr l’ethnologie et l’archéologie. »
Le cadre et la plante verte
A côté de l’ordinateur, ils apportent une touche très personnelle au décor : la plante d’abord, comme un défi. « Même si je n’ai pas la main verte -je demande des conseils à ma mère qui est fleuriste-, elle apporte un peu de couleur. » Il y a aussi un cadre photo, « chiné », avec à l’intérieur le souvenir d’un stage professionnel au Sénégal, « au musée Théodore-Monod d’art africain de Dakar, pour la mise en place du chantier des collections. » Non loin, le mug à l’effigie de la Grand’Goule, cadeau de bienvenue, arrime désormais à Poitiers cette grande buveuse de café.
Les usuels
Il a le même format que le Code pénal à la différence que lui est bleu. « Le Code du Patrimoine contient tout ce qui nous encadre, nous musées de France, toutes les subtilités de la législation. » La conservatrice le garde toujours à portée de main, comme elle tient à portée de regard sur un large tableau « l’organigramme de la collectivité, les contacts pour les achats, les dates des commissions… » et ses indispensables post-it. « J’y note des trucs qu’il ne faut pas que j’oublie mais trop anecdotiques pour être rentrés dans l’ordinateur ».
La fenêtre
Une fenêtre, rien que de très ordinaire mais Manon Lecaplain apprécie particulièrement celle en arc qui éclaire son bureau, situé au premier étage des bâtiments administratifs du musée, entre l’Espace Mendès-France et la cathédrale Saint-Pierre. « J’ai vraiment besoin de voir le soleil ! répète-t-elle. En plus la vue est très jolie, je vois le musée, les gens qui s’arrêtent sur la pelouse… Je déteste l’hiver, la pluie, cela me rend grognon. »
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Ludovic Gicquel. 51 ans. Chef du pôle de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent au centre hospitalier Henri-Laborit, à Poitiers. Fait référence à l’échelle nationale. Maritime de naissance, attaché à ses racines. Signe particulier : s’est promis de décrocher son CAP de pâtissier avant sa retraite.