Irrésistible pickleball

L’essayer, c’est l’adopter ! 
Savant mélange entre le tennis, le badminton et le padel, le pickleball compte déjà quelques adeptes dans la Vienne, au sein de l’« ESBB 60 ans et plus » de Buxerolles comme au Stade poitevin tennis.

Le pickleball, vous connaissez ? A l’heure actuelle, ce sport de raquettes importé des Etats-Unis en 2014 reste assez confidentiel en France. Il compterait un millier de pratiquants… dont quelques-uns dans la Vienne où l’Etoile sportive de badminton de Buxerolles 
60 ans et plus l’a intégré à ses trois entraînements hebdomadaires, sur une initiative originale de son président. « J’étais à Marseille quand j’ai repéré un attroupement sur l’esplanade du Vieux-Port. Il y avait des personnes de tous âges qui jouaient au pickleball. J’ai participé et j’ai adoré ! J’ai mis environ une heure pour stabiliser mes reprises de balle et mon service, et après j’ai joué, joué, joué… » Séduit, Med Marah a ramené dans ses bagages le pickleball, un sport dont le nom serait inspiré des 
« pickle boats », ces bateaux dont les équipages sont composés de rameurs non sélectionnés par ailleurs. Comme eux, le pickleball emprunte à d’autres ses équipements : un terrain de badminton, des raquettes de padel -sans les trous-, une balle en plastique -trouée, elle- et un filet à 91cm de hauteur comme au tennis.

Toutefois, à cette version de l’histoire, Med Marah préfère celle où Prickles, le chien de Joel Prichard, l’un des inventeurs, aurait trop mordillé la balle avec laquelle jouaient ses maîtres… Seule certitude, le pickleball est irrésistiblement accessible. Pour preuve, les adhérents de l’ESBB 60 ans et plus l’ont déjà adopté. 
« On est tous retraités et avides de nouvelles choses à apprendre », confie Laurette. « Et puis on aime les sports de raquettes. D’ailleurs, outre le badminton, une grande partie d’entre nous pratique aussi le tennis rebond », complète Jacqueline, la secrétaire du club. 
« Le pickleball est moins traumatisant pour le haut du corps que le badminton », ajoute Evelyne. Et surtout, il est facile à apprivoiser et convivial.

Opération 
Raquettes pour tous !

Pas étonnant que d’autres clubs de la Vienne semblent vouloir se saisir de ce drôle de jeu de raquettes, à l’instar du Stade poitevin tennis qui l’a déjà proposé de manière ponctuelle, lors des vacances scolaires notamment. A partir du mois d’avril, le club lance, en lien avec le comité départemental de sport adapté, l’association PAS’APA et des partenaires privés, Raquettes pour tous !. Ce projet s’adresse aux établissements accueillant des personnes en situation de handicap mental, classes Ulis, Segpa, IME, Ateliers Cord’Ages, Impatients… Chaque structure bénéficie gratuitement de trois séances de découverte du tennis, du padel et du pickleball. 
« L’objectif est de faire connaître ces sports et d’accompagner ces publics vers une pratique en loisir, ou vers la compétition pour ceux qui le souhaitent. Peu importe, le tout, c’est qu’ils jouent », 
note Jean-Jacques Rakotohasy, le manager du Stade poitevin tennis. L’opération va s’étaler jusqu’aux Jeux olympiques voire au-delà. Avis aux amateurs !