L'édito de la semaine est signé Arnault Varanne, rédacteur en chef du 7.
Après deux années d’une sécheresse assez exceptionnelle, l’automne-hiver 2023 et le printemps 2024 sonnent le retour de l’abondance pluviométrique. Et c’est heureux vu le niveau des nappes très alarmant en 2022, où les premières restrictions pour l’irrigation étaient « tombées » début avril. Nous y sommes et la situation a changé au regard de la générosité de Dame Nature. Les plus fervents défenseurs des réserves de substitution y voient une occasion unique de pousser leurs pions dans le débat sur le partage de l’eau. Les opposants aux méga-bassines rappellent avec force qu’une hirondelle ne fait pas le printemps. A dire vrai, les scientifiques « pro » bassines n’osent plus vraiment se mouiller de peur de prendre une volée de bois vert sur les réseaux sociaux. Le point de rupture n’est pas loin avec des positions aujourd’hui radicalisées. La Vienne n’est certes pas les Deux-Sèvres et encore moins la Vendée -où les réserves font plutôt consensus-, mais on sent une tension palpable, que les négociations entre toutes les parties chapeautées par le Département ne risquent pas d’apaiser.