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Le multi-instrumentiste Laurent Sureau a décidé de consacrer son deuxième album solo au handpan, un instrument aux notes douces et envoûtantes. Human Being sort dans les bacs le 29 mars et l’évasion est garantie.
Il a commencé par le piano dès 6 ans, pratiqué la batterie et les percussions à l’adolescence, testé plus tard le balafon en Afrique de l’Ouest, d’autres instruments en Amérique du Sud… et découvert voilà moins de dix ans le handpan, un drôle d’instrument en forme de cataplane cabossée. Charmé, il en a d’abord saupoudré les morceaux, le temps d’un apprivoisement nécessaire. « Pendant neuf ans, je m’en suis servi comme d’une épice. Je ne le voyais par comme un instrument avec lequel composer. » Mais peu à peu, le handpan est venu compléter son identité musicale, que ce soit au sein de groupes -Owa, OLOJi, le quatuor à cordes Yule…- ou seul. A chaque fois, y compris dans Unlimited, son précédent album, ses handpans étaient accompagnés. Le musicien avait même mis dans ce premier opus solo « tous les instruments dont [il avait] joué ». A l’inverse, les quatorze morceaux qui composent le nouveau, Human Being, dans les bacs le 29 mars, ne sont que « pur handpan ». « J’ai voulu quelque chose de très calme, méditatif », une sorte de pause spatio-temporelle aux confins de mondes connus, où l’on retrouve en ouverture un célèbre prélude de Bach, seule reprise de l’album.
Vibrations
« Le handpan est souvent classé dans la world music mais il n’y a pas d’esthétique liée à cet instrument », se réjouit Laurent Sureau, ravi de pouvoir en explorer les contours en toute liberté et d’exprimer à travers ces étranges vibrations des émotions et des états d’âme universels. Human Being est une sorte d’autoportrait et, plus largement, un portrait d’Etre humain tantôt nostalgique (« Feel Blue »), tantôt assailli par des pensées parasites (« Think »), plein d’espoir (« Hope »), connecté à la nature (« Carress of the wind »)… L’ensemble compose une histoire sans parole portée par des notes aussi harmonieuses que mystérieuses, légères et profondes à la fois. Envoûtantes. Chaque instrument ne produisant par nature qu’un nombre limité de notes, le musicien n’a d’autre choix, pour étoffer ses gammes, que de s’entourer d’une ronde de handpans sur lesquels il fait courir ses doigts pour faire ricocher les notes et créer des rythmes.
Les deux premiers morceaux de l’album, le « Prélude de Bach » et « Tristecita », sont d’ores et déjà à l’écoute sur les plateformes. Quant à Laurent Sureau, il multiplie les projets. Il travaille actuellement avec Nadia Simon sur le 3e album d’Owa, prépare de prochains concerts et ne se lasse jamais d’interroger la musique pour en repousser les limites. Peut-être, qui sait, vers un Unlimited 2…
Human Being, de Laurent Sureau, à partir du 29 mars en commande en boutique et en ligne.
DR
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jeudi 21 novembre