Le Regard de la semaine est signé Axel Brevière.
« Enfin. Je viens de quitter le sol français pour vivre six mois à Oslo, en Norvège. Je jubile à l’idée de découvrir ce nouveau pays. Je suivrai des leçons à l’Université publique, toutes liées à ma licence de lettres-sciences politiques. J’ai choisi deux cours portant sur l’environnement. J’aimerais savoir si ces sujets tels qu’ils sont abordés à l’université me plaisent, étant passionné depuis le début de mes études. » Je pensais ces mots il y a deux mois. Je peux dorénavant affirmer que les cours que je suis m’intéressent beaucoup et que j’ai hâte de continuer à étudier. Sur les réseaux, j’ai beaucoup entendu parler de la Norvège ces derniers temps. J’ai appris que le pays dans lequel je réside désormais s’apprête à autoriser l’exploitation minière des fonds marins. En effet, le fond de l’océan regorge de minerais très utiles pour fabriquer des batteries comme le cobalt ou le cuivre. Toutefois, de nombreux scientifiques alertent sur les dégâts pour l’environnement : destruction de la biodiversité, tonnes de CO2 relâchées...
En 2021, l’État de Nauru et l’entreprise minière The Metals Company ont activé la
« loi des deux ans », qui oblige l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) à dicter les règles d’exploitation sous deux ans. Après la mobilisation de milliers d’activistes et de scientifiques partout dans le monde, certains Etats se sont positionnés contre l’exploitation minière des fonds marins, comme la France, quelques jours avant que le conseil de l’AIFM ne débatte du sujet. Mi-2023, l’AIFM a rendu son verdict et décidé de ne pas délivrer de permis d’exploitation sans code minier, censé être publié en 2025. Cependant, fin décembre, la Norvège a annoncé sa volonté de commencer l’exploitation minière en Arctique.
Le Parlement devait finalement se prononcer sur la décision le 9 janvier. Après des centaines de mobilisations de la part des activistes, le vote s’est enfin déroulé : l’exploitation a été dissociée de l’exploration et 80% des élus du Parlement se sont montrés favorables à l’exploration, c’est-à-dire qu’il n’y aura aucun minage des fonds pour le moment. Le Parlement européen a ensuite voté une résolution le 7 février, condamnant la décision de la Norvège. Les actions préventives se multiplient et je suis sûr que nous pouvons empêcher ce désastre avant même qu’il n’ait lieu, à la différence de trop nombreux problèmes environnementaux.
CV express
Né à Nantes mais ayant la Vendée dans mon cœur, je suis en licence lettres-sciences politiques à Poitiers. J'adore bouger et faire du sport. Pour moi, profiter de la vie consiste à multiplier les moments de bonheur. Je souhaite plus tard travailler à l'étranger et m'impliquer de toutes mes forces pour rendre la planète meilleure.
J'aime : l'humain, le surf, les débats, écouter les autres, les pâtes, m'instruire, le voyage, les rires, les expériences inoubliables, apprendre l'anglais.
Je n'aime pas : les fatalistes, le climatoscepticisme, ne rien faire, le café, les préjugés.