mardi 24 décembre
Les Montmorillonnaises Léa Caldonazzo et Ema Salmon ne se connaissent pas. Elles se rencontreront en mars au circuit du Vigeant, où elles pourront pleinement échanger sur leur passion partagée pour le side-car de compétition.
A bâbord, Léa Caldonazzo. 24 ans. Employée logistique. Montmorillonnaise pure souche. Membre de l’Association JMRT (Just management racing team) fondée par son beau-frère, le pilote chauvinois Julien Mandois (Le 7 n°554). Baptême du feu en « panier » sur un circuit ? Mars 2023. Premiers pas en compétition ? Bientôt, bientôt ! A tribord, Ema Salmon. 17 ans. En préparation d’un bac pro commerce par correspondance. Montmorillonnaise de presque toujours (elle est née à Poitiers !). Premier « roulage » officiel en side ? A l’âge de 8 ans, avec papa. La compétition ? Débutée l’an passé. A la clé, un premier titre de vice-championne de France catégorie F2. Respect !
Le CV parle de lui-même. Au matin de 2024, c’est à bâbord qu’on chante le plus fort. Simple gargarisme pour Ema, dont les objectifs sont autrement ambitieux que ces balbutiements pourtant prometteurs. Dès cette année, celle qui, après tout, n’est encore qu’une adolescente, s’attaque en effet au monde. « Et à la catégorie supérieure des F600 », assume-t-elle sobrement.
Toujours en équipage avec son compère suisse Lukas Wyssen qui, dit-elle « m’a façonnée à l’image de celle qu’il voyait en moi », mais avec une nouvelle moto et sous les couleurs de Val de Vienne Moto, Ema se mesurera à une imposante concurrence internationale sur les six épreuves du championnat. Premier rendez-vous : du 18 au 20 avril au Mans, en marge des 24 Heures moto. « J’ai hâte d’y être et hâte d’être, avant cela, aux sessions d’entraînement que nous avons programmées, notamment le Carlos Training du Val de Vienne, du 18 au 22 mars. »
« Tout pour réussir »
C’est également au Vigeant, mais sans doute un peu plus tôt, les 9 et 10 mars, que Léa, elle, retrouvera l’adrénaline des circuits. « Et peut-être aussi à ce moment-là que je ferai la connaissance d’Ema, avec laquelle j’échange depuis quelques jours. » Pour le « singe » -c’est ainsi que l’on appelle le co-pilote de side-car de JMRT, l’avenir se dessine dans le panier d’un F2. Au guidon, Guillaume Péchoux, lui-même champion de France « carbu » la saison passée. « Il me fait confiance, sourit Léa, et me dit que j’ai tout pour réussir, moi, je veux bien le croire. » Etape inaugurale des « France » : les 23 et 24 mars à Ledenon. Avec quelles ambitions ? « Apprendre au plus vite et, qui sait, avoir une bonne surprise au final. »
A l’échelle planétaire, Ema, elle, sera plus mesurée. Quoique. « Disons que nous visons le top 10, mais qu’on espère le top 5. » Insatiable, la jeune femme enchaîne : « Moi, de toute façon, je veux être championne du monde. Tant que je ne le serai pas, j’insisterai. Après, je me mettrai sans doute au guidon. » Son rêve ? Faire ce qu’elle n’a pu faire avec sa maman, elle-même ancienne copilote, qui a arrêté la compétition au moment même où débutait la sienne : courir avec sa petite sœur, aujourd’hui âgée de 10 ans, à ses côtés. A bâbord comme à tribord, c’est dit, la passion chante toujours le plus fort.
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