mardi 24 décembre
Nicolas Carneiro, Mathieu Brion et Samuel Lemaire partent samedi en train de Poitiers pour une expédition sur le cercle polaire, au nord de la Suède. Les trois amis veulent sensibiliser leurs contemporains au réchauffement climatique. Et aussi se dépasser dans une nature hostile.
Vous avez aimé Le Bon, la Brute et le Truand, vous allez adorer l’intrépide, le sportif et le sage ! Pas un remake du western de Sergio Leone, plutôt une expédition dans le désert... de Sarek, où il fait jusqu’à -40°C en février. C’est là-bas que Mathieu Brion (l’intrépide), Nicolas Carneiro (le sportif) et Samuel Lemaire (le sage) se confronteront à la force de la nature et aussi à leurs limites à partir de lundi prochain. Mais rien que le trajet vers le cercle polaire -Ritsem, en Suède, pour être exact- se révèle être une aventure en soi parce qu’en train et en bus, avec des skis de randonnée, des bidons d’essence... « Ça n’aurait pas eu de sens d’y aller en avion, balise Nicolas. On veut sensibiliser les gens au réchauffement climatique... »
Chacun sa pulka
Au bout du monde, leur expédition durera une quinzaine de jours, en totale autonomie, dans le parc national du Sarek, jusqu’au barrage de Suorva. Première étape : la traversée d’un lac gelé de 11km. Dans un milieu profondément hostile, les trois compères se sont équipés de matériels adaptés au très grand froid. « Rien que mon duvet coûte 1 000€, je l’ai testé dans le Cantal à -20°C ressentis et j’ai transpiré ! », sourit le sportif de la bande. Le reste est à l’avenant. Seul un téléphone satellite les reliera au monde extérieur, une fois par jour pour envoyer leur trace et un message succinct. Chacun sera équipé d’une pulka (traîneau), lestée d’une soixantaine de kilos. Avec notamment des quantités de nourriture suffisantes pour encaisser les longues heures de marche. « On perd 5 800 calories par jour sur le cercle polaire. »
« Sortir de notre zone de confort »
Les deux Poitevins et le Châtelleraudais (Nicolas) ont prévu de crapahuter sept heures par jour, dès le lever du soleil et jusqu’au coucher, vers 15h30. Sauf en cas de gros blizzard où « il faudra vite monter la toile de tente et s’y réfugier ». Ils ont beau s’être entraînés à fond et préparés à tous les scenarii, multipliant les stages de survie, ils ne maîtrisent pas tous les paramètres. Comme une rencontre fortuite avec les gloutons -wolverines en anglais- par exemple, qui peut se montrer très agressif. « On a fait en sorte de se faire mal, de sortir de notre zone de confort. Dans la vie, il faut aller au bout de ses rêves ! », martèle Nicolas. Pour que l’expédition soit partagée après, le trio emmènera dans ses bagages un drone. Il prévoit de réaliser un film de 45 minutes, si les batteries tiennent le coup. « On a prévu de les mettre près de notre corps avant de les utiliser. » « Si tout se passe bien », l’intrépide, le sportif et le sage regagneront la Vienne le 7 mars au soir. Des souvenirs pleins la tête et un message à faire passer : « La planète est belle, protégeons-la ».
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