Aujourd'hui
Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
En dix ans d’existence, comment l’école des DJ UCPA a-t-elle évolué ?
« L’école a connu une grande évolution en matière d’entrepreneuriat. De plus en plus de jeunes veulent entrer sur le marché du travail en tant que DJ sous le statut d’auto-entrepreneur ou veulent créer une entreprise dans l’événementiel ou la communication. Il y a dix ans, l’école proposait 14 heures d’entrepreneuriat (stratégie, communication, comptabilité, droit des contrats…), 70 en 2017 et aujourd’hui 147. Par ailleurs, on accompagne un secteur du loisir nocturne en pleine mutation, avec moins de discothèques. On est aujourd’hui plus ouvert sur le concept florissant de bar à ambiance musicale mais aussi l’événementiel, les villages-vacances… L’école des DJ est une marque qui parle aux jeunes mais qui n’illustre pas l’éclectisme de la formation. »
Et en termes de débouchés ?
« Nous sommes encore dans la période post-Covid. Après la crise, les établissements ayant été les premiers à fermer et les derniers à ouvrir, les employeurs ont eu beaucoup de mal à recruter. Aujourd’hui encore la demande reste très forte. »
Chaque année, vous intégrez 45 élèves en deux promotions. Pourquoi ne pas augmenter les effectifs ?
« Nous sommes une école associative, gratuite, dont tous les formateurs sont en emploi. Depuis 2017, on est passé d’une certification bac à une certification bac+2 et on a désormais quelques élèves qui poursuivent leurs études, vers les filières de la communication ou de l’événementiel. On vise certes la réussite à l’examen mais surtout l’emploi (ndlr, 98% de taux d’insertion en 2019) et, en tant qu’UCPA, on veut aussi être en capacité d’accompagner les élèves dans d’autres domaines comme la prévention au capital santé, l'environnement socio-économique… »
La formation se féminise-
t-elle ?
« On a énormément de demandes pour des jeunes femmes de la part d’employeurs qui souhaitent incarner la mixité des équipes, mais nous avons encore trop peu de candidates, maximum 3 sur une promotion de 25 élèves. Les freins sont dans les stéréotypes très sexistes associés aux femmes DJ, qui suscitent des craintes chez les parents des jeunes filles. Je les invite à nous rendre visite. On est une école, on se doit d’être au moins aussi exigeant que les employeurs. »
Que vous apporte la proximité du Futuroscope ?
« Des synergies se sont développées. Le parc emploie d’anciens élèves pour l’animation musicale pendant la saison et nos élèves ont l’opportunité de le visiter en backstage, ce qui leur permet de voir la mise en œuvre des dernières technologies. Nous avons aussi co-construit le Before, la première partie du son et lumière de l’été où se produit un élève. Par ailleurs, le futur Aquascope sera pourvu d’une cabine de DJ… »
Il existe trois écoles des DJ UCPA en France, à Lyon, Chasseneuil et Port-Barcarès. Comment vous inscrivez-vous dans le territoire ?
« On accueille de plus en plus de jeunes de la Vienne car de plus en plus d’entreprises du département les salarient, une quinzaine au total. Ce sont des bars à ambiance musicale, des discothèques, des sociétés d’événementiel et même, tout récemment, un magasin de matériel professionnel. J’aimerais que les jeunes de la Vienne soient plus nombreux, notamment issus de territoires ruraux. Il n’y a pas besoin d’avoir un niveau en mix et, au-delà de la formation, c’est une belle aventure humaine. Une école bienveillante où l’on apprend le vivre-ensemble. »
Journée portes ouvertes de l’école des DJ UCPA, avenue Thomas-Edison à Chasseneuil-du-Poitou, mercredi, de 14h à 18h.
À lire aussi ...