Hier
Noël avant l’heure à l’Arena
A l’issue d’un match très serré, le PB86 a fini par l’emporter face à Pau à l’Arena Futuroscope (77-72). De bon augure avant de clore l’année à Orléans vendredi prochain.
Il est surpris et, de son propre aveu, ne possède pas encore « toutes les explications académiques » de cette performance. Bernard Legube, professeur émérite de l'université de Poitiers, expert reconnu dans le traitement des eaux, est catégorique : « Cette machine est capable de produire de l'eau potable, sans énergie électrique, ni combustion, et sans produit chimique. » Perplexe lorsqu'il a assisté à une démonstration pour la première fois en septembre dernier, l'ex-directeur de l'Ecole nationale supérieure d'ingénieurs (Ensi) de Poitiers s'est intéressé de près à cette innovation. En toute indépendance. Depuis, il reste bluffé. Et tous les résultats d'analyse produits par le laboratoire poitevin Ianesco vont dans le même sens. Imaginez ! Un échantillon de l'eau de la Marne, encore plus polluée que la Seine, a récemment été filtré par cette machine miracle. Bilan ? Les 500 particules analysées étaient dans le vert.
R&D autofinancée
Tout droit sorti de l'imagination d'un ingénieur de Valence-en-Poitou, le Filtralife regorge de mystères. Difficile de savoir précisément ce que contient cet appareil, brevets oblige ! Tout juste apprend-on qu'une série de filtres associés à du charbon actif éliminent tous les résidus de produits mauvais pour la santé : les micro- bactéries, les métaux lourds comme le plomb ou l'arsenic, le chlore, les traces de médicaments, ainsi que tous les pesticides. « Tout en gardant les minéraux comme le calcium », reprend Bernard Legube. « Vous pouvez remplir le réservoir de 121 litres d'eau provenant d'un puits, d'un étang ou d'une rivière et actionner la poignée semi-rotative, l'eau sort immédiatement propre par le robinet », indique Paul Minot, à l'origine de cette innovation. En toute simplicité. Entrepreneur dans les télécoms depuis 2012, il a autofinancé l'intégralité de la recherche et développement. Et tout est parti d'un projet personnel. « J'ai installé un système de captation de l'eau de pluie pour alimenter ma maison et je me suis demandé comment la rendre potable. Le reste, c'est un assemblage d'idées dans mon cerveau, la curiosité d'un ingénieur. » Pour l'usinage des pièces, il a trouvé un partenaire industriel juste à côté, en Charente.
Reste désormais à convaincre ses clients. « Notre cible, ce sont toutes les personnes qui n'ont pas accès à de l'eau potable. Mais nous ne voulons pas vendre cet appareil à l'unité. On s'adresse donc aussi bien à des Etats qu'à des ONG ou des multinationales. » Les contacts sont en cours. Paul Minot a sillonné l'Afrique pendant une quinzaine d'années pour son travail, il espère que son réseau sur place lui ouvrira des portes. Mais une chose est sûre, l’ingénieur ne s'arrêtera pas là. Enthousiaste et ambitieux, il a bien l'intention d'aller conquérir le monde.
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