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Louis Bertignac sera vendredi en concert à l’Arena Futuroscope avec son nouvel album, Dans le film de ma vie. Sur scène, Téléphone n’est jamais loin.
Vous êtes en tournée avec votre dernier album, Dans le film de ma vie. Comment le décririez-vous ?
« Cet album parle un peu de tout ce qui me touche en ce moment, l’espoir, la peur, l’amour évidemment... Je veux profiter de la vie, vraiment, avec l’excuse que ça peut déconner d’un jour à l’autre. J’aime la vie plus que tout, c’est un cadeau extraordinaire. Surtout la mienne. C’est de l’or en barre qui m’a été offert, même si j’ai sans doute dû aider un peu. Cette tournée m’apporte un bonheur infini et j’apporte du plaisir aux gens. »
Ils voient en vous Louis Bertignac mais aussi, c’est inévitable, le guitariste de Téléphone. Comment vivez-vous cet héritage ?
« C’est la période où j’ai le plus touché les gens, je ne peux pas cracher dessus. Ce sont dix ans très riches de ma vie (ndlr, 1976-1986). Quand je prépare la liste des chansons avant les concerts, je me rends compte que j’ai une chance inouïe : je peux jouer des morceaux très connus sans que ce soient des reprises, ce sont les miens ! En général, la moitié du concert est dédiée au dernier album, un quart à ma vie d’avant et l’autre quart à Téléphone. »
Vous avez participé à The Voice, écrit votre biographie (Jolie Petite Histoire sortie en avril 2022)… Qu’est-ce que cela vous apporte ?
« J’aime bien avoir plusieurs casquettes : réalisateur, ingénieur son, chanteur, guitariste, compositeur… Ça me change et ça m’enlève un poids. Si je faisais toujours la même chose, ce serait triste. Quand on m’a proposé d’être coach dans The Voice, j’ai d’abord dit non car les caméras et la télé me faisaient un peu flipper. Et puis je me suis pris au jeu et ça m’a fait du bien. Maintenant je n’ai plus peur des caméras. »
Comment garde-t-on l’envie après plus de quarante ans de carrière ?
« Je n’en sais rien. Je sais juste que je prends toujours autant de plaisir, voire de plus en plus. La scène est quelque chose d’extraordinaire, même si c’est un peu crevant. Je peux me sentir fatigué toute la journée mais, au moment du concert, je suis en pleine forme. Et après aussi ! Il est rare que je me couche avant 7h du matin. J’ai l’impression d’avoir 20 ans. »
Vous êtes resté fidèle au rock. N’avez-vous pas eu envie d’essayer d’autres styles ?
« J’ai parfois essayé de m’intéresser à d’autres musique, la gnaoua marocaine, la musique indienne, la country… C’est agréable de faire des bœufs avec ces musiciens. Je peux écouter de la musique classique aussi. Mais pour moi rien ne vaut le rock ! »
Le concert à l’Arena Futuroscope sera votre dernière date de l’année. Aura-t-il une couleur particulière ?
« Je donne un peu tout à chaque fois. Peut-être que je hurlerai encore plus à la fin car ma voix aura ensuite trois semaines pour se remettre… Au début de la tournée, j’ai regretté qu’il n’y ait que des salles assises. Mon manager m’a répondu : tu n’auras qu’à les faire lever ! Et c’est ce qui se passe. Au bout de trois morceaux, les gens sont debout. Je ne peux donc que déconseiller à ceux qui voudraient rester tranquillement assis de prendre des places près de la scène, ils ne verront rien. On n’est pas au ciné, un concert de rock se vit debout ! »
Louis Bertignac, vendredi à 20h30, à l’Arena Futuroscope.
Crédit : Pierrick GuidouÀ lire aussi ...
lundi 23 décembre