Clément Joly et Philippe Paroissien ont repris Cousin traiteur en janvier 2023 et s’apprêtent à vivre leur première période de fêtes à la tête de cette entreprise poitevine presque quinquagénaire.
Dans la restauration, Noël et la Saint-Sylvestre représentent une période faste, y compris après une année marquée par l’inflation synonyme de hausse des tarifs des menus. Sur l’activité traiteur un peu plus que dans ses restaurants (L’Atelier, Le Rendez-vous), Cousin et ses 55 collaborateurs ont senti le coup de feu depuis plusieurs semaines déjà. « Disons que les habitudes changent un peu, les clients commandent peut-être plus tardivement mais nous sommes en phase avec nos prévisions », indique Clément Joly.
Epaulé par Philippe Paroissien, un restaurateur rochelais, l’ancien gestionnaire d’actifs à l’international -Amsterdam, Hong-Kong- a repris le n°1 des traiteurs poitevins (7,8M€ de chiffre d’affaires) en janvier 2023. Avec une volonté assumée : marcher dans les pas de Francis et Marie-Pierre Cousin, tout en apportant des touches de modernité. Cela a commencé par la refonte du logo avec l’ajout de la mention « Le goût du partage », ce sera suivi du site Internet ou encore de l’élaboration de nouvelles recettes. « Les équipes adhèrent à 100% au projet », estime le nouveau dirigeant.
« Un gros challenge »
De la finance à la restauration, Clément Joly a mis « trois ans » avant de « tomber » sur Cousin traiteur, « une entreprise qui incarne de belles valeurs et a une très bonne réputation ». Une entreprise qui sait aussi s’exporter puisqu’elle réalise
30 à 40% de son chiffre d’affaires en région parisienne. « C’est un gros challenge de rentrer dans les chaussures de la famille Cousin, mais je savais que j’aurais leur soutien. On garde de très bonnes relations. »
Les deux associés ont choisi de rapatrier la production de l’unité de La Rochelle sur le site de Poitiers, pôle République, mais conservent une activité et un bureau en Charente-Maritime.
Reste à relever plusieurs défis, dont le premier concerne le recrutement. « Clairement, ce n’est pas simple de recruter dans certains métiers. C’est un frein à l’activité. Si nous avions plus de personnels qualifiés... »
L’inflation, là-dedans ? « Nos clients sont compréhensifs, il faut voir que toutes les entreprises ont augmenté leurs prix dans la période. »