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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
La belle embellie aperçue face à Rouen (78-68) n’était donc qu’une parenthèse dorée, une oasis dans un désert aride. Le Poitiers Basket 86 traverse une crise de résultats. Un seul succès en sept journées, c’est peu, trop peu pour un promu dont la 6e masse salariale de la division autorise à d’autres ambitions. Si près, si loin, a-t-on écrit les premières semaines. A Angers, où Poitiers a pris la foudre (99-81) pas d’analyse contextuelle ou de demi-mots. L’absence de Kevin Harley, par exemple, ne doit pas, ne peut pas servir de paratonnerre. Sur le parquet de l’ancienne lanterne rouge, Andy Thornton-Jones et ses joueurs ont coulé en eaux profondes, coupables de largesses défensives désespérantes et d’un excès d’individualisme en attaque. Le fameux langage corporel a parlé. Andy Cleaves (22pts) a ainsi écopé d’une nouvelle faute disqualifiante, la deuxième de la saison.
Dans ce contexte pesant, le bon parcours en Leaders cup -demi-finale aller mardi 28 face à Vichy- paraît accessoire. A quoi bon aller chercher un ticket pour les play-offs si Poitiers occupe l’un des deux strapontins synonymes de relégation au printemps ? On n’en est évidemment pas là, mais il y a urgence à enchaîner des prestations correctes et, surtout, des victoires. Pas de chance, Orléans Loire Basket ne paraît pas être une victime expiatoire en ce moment. Hormis un accroc face à Rouen (78-79), l’OLB a tout gagné, dans le sillage de son arrière Stefan Smith et sur les ailes du jeune Noah Bolanga, encore épatant à Saint-Chamond lors de la 7e journée (14pts à 4/4 à 3pts). Le vainqueur des play-offs de Pro B 2019 affiche le visage du parfait candidat à un retour en Betclic Elite, avec un coach -Germain Castano- qui entame sa septième saison sur les bords de la Loire.
Avant la réception de Rouen, Poitiers se trouvait déjà dans la posture du très mal classé face au leader. On a vu le résultat. Le PB86 ne s’en sortira pas s’il n’enchaîne pas les performances, notamment défensives. Et dans sa manche, dans le secteur intérieur, Andy Thornton-Jones pourrait être tenté de sortir Jonathan Jeanne de son rôle de troisième intérieur dans lequel il l'a lui-même installé. Qu’il ne compte pas sur lui en début de saison pouvait s’entendre, qu’il ne lui donne pas plus de minutes vu l’urgence de la situation -et les prestations de Jim Seymour- pourrait apparaître comme une faute de carre. « JJ » a rendu des services pendant l’absence de Kentan Facey, s'attirant même les faveurs de Saint-Eloi. Le technicien poitevin se sait évidemment sous pression et cherche des solutions, ou plutôt les mots, pour inciter son groupe à consentir plus d’efforts. Il y a urgence à trouver les leviers, sous peine de vivre une saison aussi pénible qu’en 2020-2021. L’équipe qu’il avait reprise en janvier avait terminé avec 8 victoires en 34 journées. Compte tenu du contexte, les dirigeants lui avaient maintenu leur confiance. Pour combien de temps désormais ?
8e journée de Pro B, Poitiers Basket 86 (18e, 1v-6d) vs Orléans Loiret Basket (2e, 6v-1d), vendredi 24 novembre, 20h à la salle Jean-Pierre-Garnier. Arbitrage de MM. Collin, Carboni et Lohezic.
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