Aujourd'hui
L'édito de la semaine est signé Arnault Varanne, rédacteur en chef du 7.
Comme il fallait s’y attendre, la nouvelle escalade meurtrière entre Israël et une partie des Palestiniens, fidèles du Hamas, s’étend dans le monde telle une traînée de poudre à proximité d’un baril de combustible. Poitiers n’échappe pas à la contagion, entre tags haineux sur les murs de l’université, conférence annulée à la hâte et manifestation pro-palestinienne interdite. Jeune journaliste, j’ai eu l’occasion au début des années 2000 de rejoindre deux amis partis enquêter sur la problématique de l’eau entre Israël et la Palestine. Déjà ! Je me souviens de tout, des humiliations quotidiennes dans les rues de Jérusalem- Est, de ce passage d’Erez miteux pour les travailleurs palestiniens employés en Israël, de la tension palpable à la frontière jordanienne, de la beauté aussi du mont des Oliviers, le soir venu. Et aussi de ces sirènes hurlantes jour et nuit, du contraste saisissant entre Jérusalem la pieuse et Tel Aviv l’occidentale. Depuis plus de soixante-dix ans, tout n’est que lamentation dans cette partie du globe. Il faut le voir pour le croire. Et continuer d’espérer qu’une paix puisse survenir même si, au fond, personne ne semble y avoir vraiment intérêt.
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