Jeux olympiques : Grand Poitiers rêve de l’Argentine

Le deuxième volet de notre série sur les Jeux olympiques de Paris 2024 porte sur les collectivités locales. Grand Poitiers espère accueillir les équipes de volley et de taekwondo argentines, tout en faisant vivre l’événement aux habitants.

Arnault Varanne

Le7.info

A Poitiers, la vénérable salle Lawson-Body s’est offert une première cure de jouvence cet été, avec un coup de peinture intégral sur les murs, un parquet flambant neuf et bientôt de nouveaux sièges aux couleurs de l’Alterna SPVB, noir et blanc, forcément. Le temple du volley français attendra que les Jeux olympiques de Paris soient passés pour une rénovation d’ampleur plus spectaculaire. Et si l’équipe d’Argentine y faisait un crochet sur la route de Paris 2024 ? 
« Nous sommes en discussions depuis un an avec la délégation argentine de volley », 
glisse Charles Reverchon-Billot, vice-président de Grand Poitiers en charge de l’Evénementiel sportif et du Haut niveau. La visite de la maire de Poitiers Léonore Moncond’huy dans la province de Jujuy a permis de nourrir la réflexion côté sud-américain. « Mais rien n’est fait à ce stade... » D’autant que la médaillée de bronze aux Jeux de Tokyo devra patienter avant de décrocher sa qualification pour Paris 2024. 


5 équipements 
et 11 disciplines

Ce qui est certain, en revanche, c’est que Poitiers va accueillir du 20 octobre au 5 novembre la délégation argentine de... taekwondo, dans le cadre de l’Open international de la ville. Avec pour ambition, évidemment, de « les voir revenir plus tard ». Une autre piste mène vers le comité paralympique camerounais. Son représentant a passé une journée dans la Vienne avant l’été. Au-delà, Grand Poitiers se réjouit que le Creps puisse accueillir l’équipe féminine chinoise de basket 3x3. Pour rappel, la collectivité compte cinq équipements susceptibles d’accueillir des athlètes dans onze disciplines olympiques (football, basket, volley, judo, taekwondo, escrime, natation, athlétisme, triathlon, cyclisme sur route et basket 3x3) et huit disciplines paralympiques (basket fauteuil, natation, athlétisme, triathlon, cyclisme sur route, judo, rugby fauteuil et escrime fauteuil).

Des billets pour 
les Poitevins

Quid de l’animation pendant les Jeux ? La communauté urbaine s’est positionnée pour être l'hôte d'un Club 2024, autrement dit une fan zone, à Blossac, avec un équilibre entre retransmission d’épreuves olympiques et paralympiques. D’autres animations viendront s’ajouter au fil du temps. La collectivité a aussi choisi d’acheter 
150 billets pour offrir aux jeunes Poitevins la possibilité de découvrir des athlètes au Stade de France, « avec un projet sportif et éducatif derrière pendant les petites vacances ». Même démarche à Poitiers avec une trentaine de places achetées par la Ville. La Journée nationale du sport scolaire (21 septembre) et le J-300 au Creps (29 septembre) ont « permis de mobiliser les plus jeunes, dixit Maxime Pedeboscq, conseiller municipal délégué à la Politique sportive. Nous avons tous le même objectif : que le territoire vivre avant et pendant les JO. » Les agents municipaux en ont eu un avant-goût en septembre dernier et une nouvelle journée de cohésion est prévue le 1er septembre 2024.
 

Le Département déclare sa flamme 
A défaut de se lancer dans la course aux délégations étrangères, même si des contacts existent « avec des athlètes togolais et des dirigeants argentins », 
le Département de la Vienne a fait du passage de la flamme olympique le point d’orgue de son implication. « Les Jeux d’été, c’est une fois par siècle dans un pays, avance Alain Pichon, président de la collectivité. C’est un événement qui génère un engouement incroyable et qu’on a envie de faire vivre aux habitants de ce département. » Pour être sur le tracé, le Département n’a pas hésité à mettre la main au porte-monnaie 
(180 000€) et prépare la journée du 25 mai 2024 avec un certain enthousiasme.
Concrètement, la flamme sera portée par six relayeurs de Loudun à Poitiers (Triangle d’or, promenade des Cours, centre-ville), en passant par Châtellerault, Neuville, Montmorillon, Charroux et Château-Larcher. Le relais y passera à des vitesses différentes, cela va de soi, avec le souci de la « mise en valeur du patrimoine ». Les noms des relayeurs ? Ils seront connus dans le premier trimestre 2024 mais sachez qu’ils évoluent « dans les domaines du sport et du handicap ». Reste à organiser cet événement qu’Alain Pichon n’hésite pas à comparer à « une étape du Tour de France » dans l’engouement suscité. Avec, notamment, un besoin évident de sécurité. L’arrivée de la flamme olympique le 25 mai sur le parvis de l’Arena Futuroscope (vers 17h) semble plus avancée. « On va travailler avec toutes les associations sportives qui le souhaitent. La Fédération française de gym nous a aussi proposé un spectacle sur le parcours », détaille l’élu.

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