Hier
Noël avant l’heure à l’Arena
A l’issue d’un match très serré, le PB86 a fini par l’emporter face à Pau à l’Arena Futuroscope (77-72). De bon augure avant de clore l’année à Orléans vendredi prochain.
Depuis sa certification en mars 2023, le Pioneer 300 Kite a effectué 100 heures de vol, dont un quart pour des tests de vérification et d’endurance. Au-delà, le biplace a été aperçu à Ouessant ou encore en Alsace, « là où Thibaut (Buchy) habite », précise Pierre Aoun. Les deux compères, aujourd’hui en 3e année d’études d’ingénieur à l’Isae-Ensma, sont parmi ceux qui se sont les plus impliqués dans l’aboutissement de ce projet au très long cours : quatre ans des premières intentions au décollage, une éternité... traversée par la crise sanitaire, faut-il le préciser. Ils ont même réalisé une année de césure pour accélérer la construction du P300. « Quand je suis arrivé en septembre 2020, les 3e année sont partis quelques mois plus tard. Là, ça été moins facile », ajoute le membre de l’Ensmair. Si quelque 200 étudiants se sont mobilisés à un moment où un autre, les plus actifs se comptent sur les doigts d’une main.
Mais ne dit-on pas que le trajet fait partie intégrante du voyage ? « Franchement, nous avons appris beaucoup de choses grâce au P300, de la production à la conception, en passant par la maintenance. D’un point de vue humain, c’est très enrichissant aussi. Grâce aux membres de l’aéroclub de Châtellerault (Les Ailes châtelleraudaises, ndlr), nous avons pu aller jusqu’au bout. Les échanges ont été essentiels. » Les généreux donateurs (de temps) se reconnaîtront et seront d’ailleurs au premier rang lors de l’inauguration à l’aérodrome, le 14 octobre, à l’heure où le P300 se posera sur le tarmac au son des instruments de la Fansmare, La date sonne à la fois comme un point d’arrivée et de départ. Cat Pierre Aoun et Thibault Buchy ont prévu de réaliser un tour d’Europe des écoles aéronautiques, douze au total. Nom de code : Build2Fly. Ce sera d’avril à juin 2024 et leur objectif consiste à associer leurs homologues européens en envoyant les données de vol du P300. C’est là que leur choix initial d’installer un tableau de bord électronique prend tout son sens (100 000€ de budget au total).
« Notre but est d’aller à la rencontre des étudiants en Europe pour échanger avec eux au sujet de l’aéronautique de demain, prolonge Pierre Aoun. Nous allons organiser des conférences et tables rondes afin de parler du P300, de notre école d’ingénieurs, de son enseignement qui couvre des domaines scientifiques étendus tels que la mécanique des fluides et des structures, l’aérodynamique, l’énergie, la thermique et la propulsion, les matériaux, l’informatique industrielle… » Les deux étudiants ont bien conscience d’être à la veille de bouleversements majeurs dans l’aéronautique, le spatial ou l’énergie. Ils ne savent d’ailleurs pas encore dans quel domaine précis ils démarreront leur carrière. Une chose est sûre, la construction du P300 aura une place de choix sur leur CV.
Plus d’infos à build2fly@ensma.fr. Une cagnotte est en ligne pour les aider à réaliser le tour d’Europe des écoles aéronautiques sur le site helloasso.com.
DR Allan DugardÀ lire aussi ...