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Arrivée 5e des 18-24 ans aux championnats du monde d’Ironman 70.3, Juliette Lucet est une jeune triathlète prometteuse. La Poitevine, membre de l’équipe de D1 du Stade poitevin, souhaite désormais s’orienter vers la longue distance.
Dix jours. Juliette Lucet s’est accordé « dix jours sans rien » mais la jeune triathlète licenciée au Stade poitevin trépigne déjà. « Je déteste m’ennuyer », lâche-t-elle tout sourire, pressée de retourner à l’entraînement après une 5e place décrochée aux championnats du monde d’half Ironman -ou Ironman 70.3-, dans la catégorie 18-24 ans. C’était le 26 août, à Lathi en Finlande. « On pouvait s’attendre à ce qu’elle soit dans le Top 10 mais elle a fini à 2 minutes seulement de la 3e place ! », commente Kevin Berny, son « coach de toujours ». Sélectionnée malgré une crevaison le 2 juillet aux Sables-d’Olonne, Juliette s’est préparée tout l’été aux 1,9km de natation, 90km à vélo et 21,1km de course à pied qui l’attendaient. Elle les a avalés en 4h38. « Je suis sortie 3e de l’eau dans ma catégorie, 5e je crois en vélo et j’ai couru à 4’29 (ndlr, minutes/kilomètre) de moyenne. Je n’avais pas de très bonnes sensations mais j’ai bien géré ma course. » Son coach confirme cette qualité chez la jeune triathlète, qui a débuté dès l’âge de 6 ans au TriAthlé 86 et décroché ses premiers titres en benjamine -championne de France de duathlon par équipe, sixième en individuel-, alors qu’elle était en section sportive au collège Camille-Guérin. Puis la lycéenne a intégré le Centre régional d’entraînement d’Orléans et découvert en cadettes la première division avec le TCG 79 Parthenay. Elle fait partie depuis trois ans des effectifs du Stade poitevin, dont elle défend les couleurs en triathlon (D1) et duathlon (D2). Mais cette saison, son ambition sera ailleurs, dans la longue distance, dans le sillage de Jan Frodeno.
Objectif longue distance
« Depuis toute petite, je rêve de participer à des Ironman », confie Juliette. Titulaire d’une licence en management du sport, elle a décidé de mettre ses études entre parenthèses pendant une année -elle s’est quand même inscrite au DU préparation mentale intégrée-, pour pouvoir se consacrer pleinement à ses entraînements, « une quinzaine d’heures de vélo, sept de natation, cinq de course et trois de musculation », prévoit-elle. Sacré programme ! « On dit souvent qu’en triathlon, même pour être nul il faut s’entraîner », s’amuse-t-elle, rayonnante de détermination. « Juliette est très expérimentée en triathlon car elle a commencé très tôt, mais elle a aussi des qualités psychologiques qui lui permettent d’être performante sur la longue distance. Elle a une grande résistance à la fatigue et elle est capable d’une très bonne gestion de course, analyse son coach. Elle sort déjà avec les meilleures en natation, l’objectif cette année est de progresser à vélo. »
Le calendrier des compétitions n’est pas encore fixé. Pour une raison de coût, Juliette fera sans doute l’impasse sur les championnats du monde Ironman en Nouvelle-Zélande. « Je pense plutôt cibler des courses françaises et peut-être une ou deux épreuves du label Ironman. » Pour se faire un nom, séduire quelques sponsors et, qui sait, décrocher une licence professionnelle.
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