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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Plus besoin de passer par le médecin généraliste ! Se faire prescrire et administrer l’ensemble des vaccins du calendrier vaccinal par des infirmiers, des sages-femmes ou encore des pharmaciens quand on a plus de plus de 11 ans, c’est désormais possible. Et ce, depuis la publication de deux décrets au Journal Officiel en date du 9 août dernier.
Une mesure saluée par le président du conseil interdépartemental de l’Ordre des infirmiers du Poitou-Charentes même si, pendant la pandémie, les infirmiers étaient déjà habilités à vacciner contre la Covid-19. « En matière de santé publique et de prévention, il est important que les couvertures vaccinales atteignent l’ensemble de la population avec des possibilités supplémentaires offertes aux infirmiers, aux sages-femmes ainsi qu’aux pharmaciens », expose Christian Trianneau. D’autant plus que sur l’ensemble du territoire français, trois millions de personnes n’auraient pas de médecin traitant. « Or, parmi elles, 300 000 sont en affection longue durée. Il est donc inimaginable qu’elles ne soient pas suivies alors que des infirmiers sont disponibles. » Aussi, les infirmiers peuvent examiner l’état de santé d’un patient qui pourrait ne pas avoir été vu depuis des années.
Cet élargissement des fonctions est également approuvé par Jean-Philippe Brégère. Et selon lui, de multiples raisons le justifient. « Il y a une désertification médicale galopante. » En zone rurale, il devient en effet difficile de trouver un médecin pour se faire vacciner. Le président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine de Nouvelle-Aquitaine rappelle que depuis que les pharmaciens sont habilités à le faire contre la grippe saisonnière, la couverture vaccinale a augmenté de dix points. « Pendant la période de confinement, il manquait néanmoins un million de vaccinations à la fin de l’année pour que les schémas vaccinaux soient complets », tempère-t-il. Et s’il est parfois difficile de trouver un généraliste, il y a toujours une pharmacie ouverte. « Parfois même la nuit. »
Quant à elles, les sages-femmes sont impliquées depuis plusieurs années dans la vaccination dans le cadre de leurs compétences. « Cet élargissement de leurs fonctions répond aux besoins de la population et aux enjeux de santé publique », relate Corine Nicolas, présidente du conseil de l’Ordre des sages-femmes de la Vienne.
« Il n’est pas question d’être favorable ou non à ce décret dès lors que le gouvernement a pris sa décision », note de son côté Henri Dieulegard, président du conseil départemental de l’Ordre des médecins. Selon lui, il n’y a aucun problème avec le fait que les pharmaciens et infirmiers puissent vacciner, mais le spécialiste met en garde au sujet des carnets de santé. « Chez les adultes, les traces vaccinales ne sont pas toujours conservées et le suivi devient quant à lui difficile. »
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