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Noël avant l’heure à l’Arena
A l’issue d’un match très serré, le PB86 a fini par l’emporter face à Pau à l’Arena Futuroscope (77-72). De bon augure avant de clore l’année à Orléans vendredi prochain.
Au cœur du bourg, il fait figure d’institution. Dans l’esprit des Sanxéens, L’Ecu de France, c’est avant tout l’ancienne auberge. De 1948 à 1966, elle a accueilli soirées théâtre et bals musette, puis est redevenue une maison familiale privée. Avant d’être rachetée, il y a deux ans et demi, par Nicolas Degennes, ancien maquilleur chez Givenchy originaire de Poitiers, et Jean-François Lacoux, ex-journaliste à Canal+. « A l’époque, tout Sanxay venait y faire la bringue ou y travailler », sourit Nicolas Degennes, pointant des photos conservées par l’ancienne propriétaire dans le couloir d’entrée. « On voulait laisser la maison dans son jus. C’est une vieille dame, c’est son âge qui fait son charme. »
Construit en 1575 et remodelé au fil des années, L’Ecu de France a appartenu dans ses grandes années à Gaston Dubos, qui y a écrit des pièces de théâtre telles que Ben-Hur. C’est sa fille, Mme Salmon, qui a placé la maison en vente au moment où les deux acolytes couvaient le projet d’ouvrir une résidence d’artistes. « Ça a été le coup de cœur et Mme Salmon a accroché à notre projet. C’était le moment de se lancer. »
Les travaux ont démarré très vite, imprégnés de la patte artistique de l’ex-maquilleur pour en faire « un espace dédié à la création ». Les œuvres d’artistes célèbres se mêlent au mobilier ancien, à l’image d’une toile de Thierry Perez dans le grand salon représentant la chanteuse Nina Hagen, dont la personnalité unique et extravagante s’associe parfaitement à l’esprit donné à la maison. Quant aux quatre chambres, elles sont aménagées selon une couleur dominante qui leur prête son nom : rouge, bleue, verte et noire. Touche subtile, chacune est pourvue d’une ambiance olfactive différente grâce à des bougies parfumées conçues par Nicolas Degennes.
Résidence d’artiste avant tout, L’Ecu de France a accueilli ses sept premiers invités cet été, à l’occasion des Soirées lyriques. « On pense au sens à donner à cet endroit dans une commune rurale comme Sanxay, poursuit Nicolas Degennes. Cette maison, c’est l’histoire du village. On veut renouer avec ce qu’elle était, l’ouvrir à tous. »
Le duo a engagé des échanges avec la Direction régionale des affaires culturelles afin d’aménager la grange attenante en petit théâtre. « Notre projet a été très bien accueilli par les habitants. Sanxay n’est pas un village traversant, il est éloigné des centres urbains. C’est avec ce genre de proposition culturelle qu’on peut faire venir des visiteurs. » Nicolas Degennes et Jean-François Lacoux projettent d’ores et déjà d’organiser des expositions et des masterclass à L’Ecu de France, qui semble bien décidé à retrouver ses lettres de noblesse à Sanxay.
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L’Ecu de France sera ouvert au public pour les Journées européennes du patrimoine les 16 septembre (de 14h à 18h) et 17 septembre (de 10h à 18h).
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