Grâce à sa super-vitesse, Flash remonte le temps pour tenter de « réparer » la mort de sa mère. The Flash est un énième film de super-héros sans âme, truffé de défauts, bien plus à son aise dans le fan-service facile que dans le registre de l’émotion.
Steve Henot
Le7.info
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Membre de la Justice League, Barry Allen alias Flash maîtrise désormais l’art de la super-vitesse. Mieux, il découvre que ce pouvoir lui permet de… remonter le temps. Et de réparer son passé ? La tentation est forte pour le jeune adulte de retourner dans son enfance, afin d’empêcher la mort de sa mère, assassinée par un cambrioleur. Malgré les avertissements de Bruce Wayne sur les terribles conséquences d’un tel voyage, Barry décide de défier son destin…
Après Marvel, c’est donc au tour de DC Comics de faire appel au multivers pour raconter les « nouvelles » aventures de ses héros au cinéma. Nouvelles, vraiment ? La déception est de taille : The Flash rejoue la quête initiatique du justicier super-rapide -ici, son « double » d’une autre temporalité- et peu ou prou les enjeux de Man of Steel (2013), en brandissant à nouveau la menace du général Zod, l’ennemi de… Supergirl. Le monde n’est certes plus le même, mais tout y sent pourtant le réchauffé. Pire, l’émotion n’affleure jamais, faute de donner du poids aux traumas des héros. Bien que pas toujours très beau, le film se révèle assez divertissant et plutôt enlevé… Mais il se repose trop souvent sur des autoréférences geek (on ménage le peu de surprise aux initiés), une nostalgie qui ne suffit à camoufler un manque criant d’inspiration. Au fond, un terrible aveu d’échec.
Action de Andy Muschietti, avec Ezra Miller, Michael Keaton, Sacha Calle (2h24)