Ces derniers mois, le secteur de l’immobilier voit émerger de nouveaux acteurs : les coachs immobiliers ! Parmi les premiers dans la Vienne, le Chauvinois Aymeric Kouch explique en quoi son rôle diffère de celui des agents immobiliers.
A 50 ans, il a déjà plusieurs vies professionnelles derrière lui. « Curieux » et « passionné », Aymeric Kouch vient cette fois de se lancer dans le... coaching immobilier ! « C’est un nouveau métier qui arrive d’Amérique du Nord, présente le Chauvinois, à la tête de Biens Coaching. Il consiste à accompagner de manière personnalisée un particulier dans la vente de son bien, jusqu’à la signature du compromis. »
Analyse de prix, conseils à la rédaction d’annonces immobilières et aide à la valorisation du bien (prise de photos, travaux d’embellissement, etc.)… En somme, le coach « forme » le client à vendre son bien par lui-même et le plus efficacement possible, c’est-à-dire au juste prix et dans les meilleurs délais. « Je n’impose pas, je propose, précise Aymeric Kouch, qui revendique une expérience de vingt ans dans le bâtiment et le négoce international. Le propriétaire doit être prêt à entendre que ses choix initiaux n’ont pas été bons et donc à se remettre en question. » Il estime qu’un bien doit être cédé au bout de « trois à cinq visites », pas plus. « Sinon, cela veut dire que quelque chose ne va pas. »
Être acteur
de la transaction
Mais quelle différence avec une agence immobilière ? Primo, le coach n’intervient à aucun moment dans la transaction, n’assure pas les visites ni ne négocie les prix. « Le particulier reste le seul décideur, assure Aymeric Kouch. L’autre différence, c’est que l’on ne touche pas de commission sur la vente, on facture seulement la prestation de conseil. C’est moins de frais pour le vendeur et pour l’acheteur, tout le monde est gagnant. » Soit une économie de 6 à 8% en moyenne sur la transaction.
Même si la majorité des ventes se réalise encore par l’intermédiaire d’un professionnel, de plus en plus de jeunes actifs souhaitent se passer d’un agent (40% selon l’Observatoire Xerfi des parcours clients dans l’immobilier). Et être ainsi acteurs de leur transaction. « Cette tendance s’est accentuée depuis le Covid, observe Aymeric Kouch. Nous n’avons pas la prétention de proposer un meilleur service, mais le contexte me fait dire que le coaching est un métier d’avenir. » La justice a d’ailleurs reconnu sa légalité. En novembre dernier, la Cour d’appel de Paris a confirmé que la plateforme PAP.fr avait le droit de proposer une offre payante de coaching à destination des vendeurs immobiliers, déboutant les syndicats Unis et Fnaim qui accusaient le site de concurrence déloyale au métier d’agent. Une fédération (FNDCI) a également vu le jour, avec une offre de formation et une charte déontologique. Peut-être le début d’une nouvelle ère pour le marché…