Elle n’a pas laissé passer sa chance. Arrivée dans un rôle de remplaçante, Fantine Gatard a terminé sa première saison au RC Cannes dans la peau d’une titulaire, à onze reprises sur vingt-huit matchs. La meilleure de sa jeune carrière, ponctuée par une finale de Coupe de France, hélas perdue au tie-break contre Béziers. « Au début, j’étais celle qui ne jouait même pas lors des amicaux !, se souvient, hilare, la réceptionneuse-attaquante de 24 ans. Puis sur les premiers matchs, je suis rentrée à la réception et le coach me laissait un peu devant. J’ai eu plus de temps de jeu lorsque la titulaire au poste (Eva Zadkovic) s’est blessée la première fois et, derrière, on n’a pas beaucoup perdu. Je correspondais au profil de l’équipe à ce moment-là. »
S’imposer à ce poste n’était pas gagné d’avance pour la Vivonnoise et son « petit » mètre soixante-quinze. « Aux stages de détection, on me disait déjà que ce serait mieux que je sois libéro, mais je m’amuse davantage à la réception », confesse la joueuse. Depuis ses débuts à l’US Vivonne volley-ball, à l’âge de 6 ans, le jeu est son moteur. « Devenir pro n’était pas l’objectif, c’était surtout de prendre du plaisir à jouer, où que je sois. Et il est toujours là ! »
Partout où elle a joué, du Pôle espoir de Bordeaux au Stade français Paris Saint-Cloud, en passant par le CEP Poitiers et le VBP Niort, Fantine Gatard a toujours eu à cœur de prouver qu’elle avait sa place sur les parquets. Et encore plus après cette rupture des ligaments croisés, survenue à l’été 2019 lors d’un tournoi international disputé avec l’université de Poitiers. « J’ai bien travaillé pendant ma convalescence, je me suis prouvé que j’étais capable de me dépasser, évoque l’étudiante en master Risques et environnement. C’était dur sur le moment, mais cette épreuve m’a beaucoup apporté sur le plan mental. » Un an après, Saint-Raphaël lui offrait son premier contrat pro et l’opportunité de jouer en Ligue A féminine.
Après sa belle saison cannoise, Fantine Gatard a des choix à faire. Elle n’est pas certaine de prolonger sur la Côte d’Azur, d’autant qu’elle ne manque pas de sollicitations en Ligue A. « Je suis très reconnaissante de toutes ces propositions, souligne-t-elle. L’important pour moi est de concilier les projets sportif et personnel. Pourquoi ne pas partir à l’étranger, j’ai quelques pistes en Italie. » Avec l’équipe de France dans un coin de sa tête ? « C’est marrant, tout le monde m’en parle !, s’exclame la jeune femme, avant d’évacuer la question. Mais je pense que mon profil ne les intéresse pas à ce poste. De ma génération, ils ont préféré prendre des grandes. Cela dit, je ne me ferme aucune porte. » Vivement la suite.
DR - Jean-Pierre Kieffer
À lire aussi ...
Aujourd'hui
Née et basée à Fontaine-le-Comte, la société Domalys appartient désormais au groupe Linet, leader à l’international sur le marché des lits d’hôpitaux et d’hébergement. Objectif commun : « proposer des lits de pointe assortis de mobilier innovant et d’objets connectés assistés de l’intelligence artificielle ».
