Le 13 janvier 2018, 8h07. Un message annonçant l’attaque d’un missile nord-coréen sème la panique à Hawaï, avant d’être rapidement démentie. Mais le mal est fait pour Thomas et ses amis : craignant de mourir dans cette supposée attaque, ils se sont tout dit, surtout les vérités les plus dures à entendre. Du moins, le croient-ils… La suite de leurs vacances sur l’archipel n’aura plus la même saveur.
En partant d’un fait réel étonnant, Mélissa Drigeard pensait certainement amener un peu d’originalité au genre du film de potes. Hawaii, sa troisième réalisation, livre pourtant son lot de triangles amoureux et de vieilles rancœurs déjà vus ailleurs. De la pièce rapportée jamais vraiment intégrée au groupe aux (menus) écarts de classes sociales, en passant par l’éducation des enfants… Les sujets de discorde potentiels entre quadras consentants sont là et finissent souvent par s’évacuer dans une certaine légèreté. Cachant aux autres une dépression derrière son éternel sourire naïf, le personnage de Raphaël (William Lebghil) seul insuffle à cette comédie chorale positive un brin de mélancolie, sans céder aux sirènes du pathos. On retient enfin un joli casting qui ne ménage pas son talent pour faire oublier les facilités d’un script encore bien trop prévisible et démonstratif pour prétendre élever le genre.
Comédie de Mélissa Drigeard, avec Bérénice Béjo, Elodie Bouchez, Emilie Caen (1h44).
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