Comme dans un rêve

Le Poitiers Basket 86 a largement dominé Rennes (85-70) en quart de finale aller des play-offs, ce soir à Saint-Eloi. Reste à confirmer en Ille-et-Vilaine pour décrocher une place en demie.

Arnault Varanne

Le7.info

Annie Chabanne aurait aimé ce match, cette ambiance de feu dans les tribunes. La fidèle bénévole qui s'est éteint en début de semaine était dans toutes les têtes et tous les coeurs avant le coup d'envoi de ce spectaculaire Poitiers-Rennes. Et sûr qu'elle aurait aimé le dénouement final, en faveur de son équipe favorite transformée en rouleau compresseur (85-70). Et encore, l'écart a enflé jusqu'à vingt-huit longueurs... Le Poitiers Basket 86 a fait sa première part du boulot dans cette série comptant pour les quarts de finale des play-offs de Nationale 1, et avec la manière SVP ! Hormis un premier quart délicat (20-22, 10e), les Poitevins ont maîtrisé leur affaire de manière épatante, au prix d'un gros combat défensif et d'une large domination au rebond (46 à 31). Laisser le 3e de la saison régulière et la meilleure attaque (86pts) à moins de 70pts relève de la master-class. "On  a su faire l'écart au début en début de troisième quart-temps et ça nous a permis d'avoir une deuxième mi-temps plus tranquille", se félicite Andy Thornton-Jones. 

A dire vrai, ce succès s'est d'abord dessiné dans un deuxième quart-temps presque à sens unique avec un 14-0 administré des mains de Seymour, Mensah ou Durand (de 16-17 à 30-17). Fait rare, sentant le vent mauvais, le coach rennais a dû se résoudre à demander un temps-mort après... 29 secondes. Et il aura attendu 4 minutes et 29 secondes de plus pour voir Sekou-Condé alimenter la marque. Entre-temps, le PB a réussi à creuser un petit écart grâce à sa défense très haute -deux interceptions sur montée de balle-, à peine contrariée par un soupçon de précipitation et quelques oublis défensif. A l'image de Durand, trop court sur Behrend après un triple manqué.

Rien de quoi, cependant, ébranler le solide édifice, même privé de Jonathan Jeanne, malade. Le début du troisième acte a redonné le ton : interception de Stockard suivie d'un lay-up, puis festival de dunks de Dargenton, une nouvelle fois très inspiré. De quoi faire enfler le score dans des proportions confortables (59-39, 24e). Deux nouveaux temps morts rapprochés du coach de l'URB 35  n'y ont rien fait, les Bretons ne sont jamais parvenus à recoller. En face, l'état de grâce s'est poursuivi et Poitiers a déroulé. Le dernier quart-temps fut presque anecdotique vu l'écart entre les deux adversaires. Il faudra maintenant aller arracher une victoire en Ille-et-Vilaine pour décrocher une place en demie. Cette équipe semble sur les bons rails. Confirmation attendue le 19 mai dans la capitale bretonne. Dans l'autre quart de finale qui intéresse Poitiers, Andrézieux est allé s'imposer à Feurs et peut rallier les demi-finales à la maison dès vendredi prochain.

Le joueur
Ses 6pts, 6rbds et 12 d'évaluation traduisent mal l'impact de Jim Seymour sur ce match. "Jimbo" a stabilisé son équipe en défense au cœur du deuxième quart-temps. Dargenton, Stockard, Omoerah et Coulibaly auraient aussi pu figurer sur la première marche du podium au regard de leur prestation.

La stat
14. Comme le nombre de balles perdues par l'URB 35 après seulement 20 minutes. Difficile de gagner dans ces conditions, malgré une deuxième période mieux maîtrisée (17 au total).
 

DR Solotiana

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