Adapté une cinquantaine de fois en France et à Hollywood, Les Trois Mousquetaires revient au cinéma sous la direction de Martin Bourboulon. La première partie de ce diptyque se révèle une bonne surprise, nourrissant les attentes pour sa conclusion.
Steve Henot
Le7.info
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Faut-il encore présenter Les Trois Mousquetaires ? Ce classique de la littérature française figure parmi les romans les plus adaptés au cinéma… Avec plus ou moins de réussite. C’est maintenant au tour du Français Martin Bourboulon (Eiffel, 2021) de s’y frotter dans un diptyque à gros budget qui ambitionne de moderniser le genre -porté disparu- du film de cape et d’épée. Rien que ça !
Sobrement intitulée D’Artagnan, la première partie sortie en salles suit comme attendu la quête du Gascon, désireux d’intégrer le corps des mousquetaires pour « servir (son) Roi et la France ». Mais à peine débarque-t-il à Paris que le voilà impliqué dans la machination du cardinal-ministre Richelieu. Plutôt fidèle à l’œuvre d’Alexandre Dumas, jusque dans ses dialogues « trop écrits » pour le grand écran, ce premier volet apporte son lot de scènes d’action dynamiques et stylisées. A l’image de cette emballante séquence d’ouverture où la caméra virevolte autour d’un D’Artagnan assailli (François Civil, très investi). La bonne surprise vient surtout du traitement approfondi des rôles de Louis XIII et Anne d’Autriche (Louis Garrel et Vicky Krieps, remarquables), qui donne un peu d’étoffe à l’intrigue, quitte à éclipser les trois mousquetaires du titre… On pourra peut-être reprocher au film de manquer d’un peu de légèreté mais difficile de bouder son plaisir devant ce blockbuster à la française, soigné -costumes et décors bluffants- et divertissant. La conclusion, centrée sur le personnage de Milady (Eva Green, vénéneuse), sortira en décembre.
Action de Martin Bourboulon, avec François Civil, Eva Green, Vincent Cassel (2h01).