Aujourd'hui
"On ferait fausse route en cherchant la solution du mystère dans le rituel d’une confrérie occulte." Emmanuelle Roux(*) apparaît sûre d’elle. L’experte en philologie médiévale parle plutôt de « mise en scène pittoresque » au sujet de l’assassinat du président de l’Université, le 1er mars dernier.
La bourse pendue autour du cou de la victime ainsi que la main posée sur la poignée de l’arme blanche retrouvée plantée dans son plexus solaire illustreraient deux péchés mortels, l’avarice et la colère. « La pendaison associée à la bourse renvoie clairement au traître Judas qui, selon les évangiles, se suicida de cette manière après avoir vendu le Christ pour la somme de trente deniers. » De même, le poignard ferait référence au poète latin Prudence (IVe siècle). En effet, ce dernier écrivit dans son ouvrage « Psychomachie » que la colère retourne toujours son arme contre elle-même. Un manuscrit retrouvé sur les lieux, extrait du Livre des vices et des vertus (15e s.), corrobore cette interprétation.
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