Aujourd'hui
Le Stade poitevin escrime organise ce week-end la 50e édition du Challenge Charles-Martel, à Poitiers. Qualificative pour les championnats de France et du monde, cette épreuve réunit les meilleurs épéistes français de plus de 40 ans.
Les plus anciens se souviennent des belles heures du Challenge Charles-Martel, du temps où cette compétition d’escrime était d’envergure internationale. Interrompu en 2006 au profit du Challenge de Paris, le rendez-vous poitevin a fait son retour en 2019 en tant qu’open régional. Cette année, à la faveur d’un désistement, il se voit labellisé Circuit national vétérans à l’épée, hommes et femmes.
« Pour la 50e édition, on retrouve un certain standing », savoure Laurent Grasset, membre du bureau du Stade poitevin escrime, club organisateur. Quatrième épreuve qualificative sur cinq pour les championnats de France et du monde, le Challenge se prépare à accueillir les meilleurs épéistes français de plus de 40 ans, ce week-end au complexe Marie-Amélie Le Fur, sur le campus. Parmi lesquels des médaillés des championnats du monde 2022 à Zadar, en Croatie : Emmanuel Pradon et Thierry Calambe, 2e et 3e en V2 (50-60 ans) ; Patricia Réguigné et Hervé Le Barbier, 3es en V3 (60-70 ans) ; et Marie-Chantal Demaille, ex-championne du monde de fleuret en 1971 qui, à 81 ans, s’est classée 3e en V4 (70 ans et plus). « Les meilleurs seront là », souligne Laurent Grasset.
Des champions encore sur le circuit
Côté poitevin, sept épéistes sont alignés (deux en V1, trois en V2 et deux en V3). Avec de bonnes chances de podium pour Olivier Lamothe, quart-de-finaliste des trois premières étapes nationales, et Laurent Grasset, 3e de la deuxième étape. « A haut niveau, c’est super vicelard ! Il y a une très haute technicité », présente ce dernier. En compétition, les règles restent les mêmes que dans les catégories d’âge inférieures, à ceci près que le nombre de touches est réduit à dix au lieu de quinze.
Ouvert au public (gratuit), le 50e Challenge Charles-Martel est aussi l’occasion de montrer que l’escrime reste un sport accessible passée la quarantaine. Sur ces 160 licenciés, le Stade poitevin compte une vingtaine de vétérans qui s’entraînent une à deux fois par semaine au complexe Michel-Amand, à Buxerolles. « On a beaucoup de grands débutants. Il faut savoir que l’on peut s’amuser d’emblée et sans trop bouger, commente Laurent Grasset. L’épée est plus tactique, moins explosive que le fleuret. » Et si l’envie de se frotter à la compétition vient à l’esprit, il y a de belles affiches à s’offrir sur le circuit vétérans. « Sur une épreuve, je suis tombé contre Ivan Trevejo, médaillé d’argent aux Jeux olympiques d’Atlanta en 1996 (sous les couleurs de Cuba), se souvient le tireur poitevin. Pouvoir rivaliser avec des champions pareils, c’est un sacré plaisir ! » Spectacle garanti.
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