Après avoir plongé son museau dans une cargaison de cocaïne, une ourse sème la mort dans un parc naturel. Inspirée de faits réels, heureusement moins sanglants, cette comédie horrifique fait le job, sans toutefois parvenir à trouver le ton juste.
Steve Henot
Le7.info
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En 1986, le cadavre d’un ours brun est découvert dans une forêt du Sud des Etats-Unis. La cause de son décès interpelle : l’animal a ingéré la quasi-totalité d’un sac de cocaïne qu’un narcotrafiquant avait largué par avion avant de s’écraser, quatre mois plus tôt. Ce fait divers étonnant a marqué les esprits au point que le mammifère est depuis exposé, empaillé, au Kentucky Fun Mall, dans la ville de Lexington. Et d’inspirer à la réalisatrice Elizabeth Banks son dernier long-métrage, Crazy Bear.
Ici, l’ursidé ne succombe pas à une overdose mais entre dans une folie meurtrière pour assouvir sa dépendance à la coke, semant ainsi la terreur dans un parc naturel. En voilà un pitch délirant ! Plaisante dans son premier tiers, cette improbable histoire d’ours tueur courbe peu à peu l’échine au fil de son jeu de massacre. Ni assez drôle ni suffisamment inquiétant, le film semble constamment hésiter entre la parodie horrifique et le « slasher animalier » façon Les Dents de la mer. Et peine ainsi à trouver son propre ton. Dommage car ce Crazy Bear propose, outre son sous-texte antispéciste, des personnages, quelques dialogues et situations bien amenés. Dont une course-poursuite avec une ambulance aussi gore qu’enlevée. Les amateurs du genre sauront y trouver leur compte.
Comédie d’Elisabeth Banks, avec Keri Russel, Alden Ehrenreich, O’Shea Jackson Jr. (1h35)