
Aujourd'hui
En 1986, le cadavre d’un ours brun est découvert dans une forêt du Sud des Etats-Unis. La cause de son décès interpelle : l’animal a ingéré la quasi-totalité d’un sac de cocaïne qu’un narcotrafiquant avait largué par avion avant de s’écraser, quatre mois plus tôt. Ce fait divers étonnant a marqué les esprits au point que le mammifère est depuis exposé, empaillé, au Kentucky Fun Mall, dans la ville de Lexington. Et d’inspirer à la réalisatrice Elizabeth Banks son dernier long-métrage, Crazy Bear.
Ici, l’ursidé ne succombe pas à une overdose mais entre dans une folie meurtrière pour assouvir sa dépendance à la coke, semant ainsi la terreur dans un parc naturel. En voilà un pitch délirant ! Plaisante dans son premier tiers, cette improbable histoire d’ours tueur courbe peu à peu l’échine au fil de son jeu de massacre. Ni assez drôle ni suffisamment inquiétant, le film semble constamment hésiter entre la parodie horrifique et le « slasher animalier » façon Les Dents de la mer. Et peine ainsi à trouver son propre ton. Dommage car ce Crazy Bear propose, outre son sous-texte antispéciste, des personnages, quelques dialogues et situations bien amenés. Dont une course-poursuite avec une ambulance aussi gore qu’enlevée. Les amateurs du genre sauront y trouver leur compte.
Comédie d’Elisabeth Banks, avec Keri Russel, Alden Ehrenreich, O’Shea Jackson Jr. (1h35)
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