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Les terres de chantier, un champ à valoriser
Catégories : Economie, Ecologie Date : jeudi 09 mars 2023Terra Innova est déjà intervenue à deux reprises dans la Vienne, à Vouneuil-sous-Biard et Verrue. L’entreprise nantaise est spécialisée dans la valorisation agroécologique des terres de chantier, en circuit court évidemment.
Un chantier par-ci, un autre par-là, et ici et là des terres excavées qui soit patientent sous la forme de monticules en attendant un autre usage, soit sont acheminées vers des Installations de stockage des déchets inertes (ICDI). Car « les terres prennent le statut de déchets dès qu’elles sortent du chantier », rappelle Thomas Haden, responsable agronomie chez Terra Innova. L’entreprise nantaise a donc fait de leur revalorisation agroécologique le cœur de son activité. Ses clients sont essentiellement des entreprises de travaux publics, parfois les maîtres d’ouvrage. En cinq ans d’existence, Terra Innova a dépassé les 500 000m3 de terres valorisées, issues de près de 130 chantiers dont deux dans la Vienne : le collège Joséphine-Baker de Vouneuil-sous-Biard et les travaux d’aménagement de la RD 347, à hauteur de Verrue.
A proximité
« On intervient sur la caractérisation des terres avant le début du chantier, à travers des analyses de pollution et agronomiques, afin de déterminer si elles sont valorisables. Puis on va à la rencontre des agriculteurs à proximité immédiate et on identifie leurs problématiques », explique Thomas Haden. Terra Innova se charge ensuite de trouver l’entreprise qui acheminera la terre. « On valide aussi les étapes réglementaires en vérifiant le classement de la parcelle au Plan local d’urbanisme -elle ne peut pas être en zone humide-, les accès… Pour l’entreprise de travaux publics, l’intérêt de la proximité est que cela lui coûte moins cher que le transport et la mise en décharge. »
En 2021, près de 10 000m3 ont ainsi été étalés à Verrue, à moins de deux kilomètres du chantier, sur une parcelle appartenant à David Bourdon. « Avant d’être en culture, c’était une ancienne carrière qui avait été remblayée. Quand l’hiver. était humide, le terrain était plein d’eau », décrit l’exploitant de Chouppes. Son champ, de nouveau « ensemencé en blé », a été rehaussé d’environ 1,5m, aux frais de l’entreprise de terrassement. En 2022, à côté du collège Joséphine-Baker, environ 10 000m3 sont venus rendre son épaisseur à un sol érodé. Reconstitution des sols, amélioration de leur fertilité ou encore création de haies sur talus, la terre peut être valorisée de diverses manières. Et en limitant le ballet des camions.
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