Aujourd'hui
Le Creps de Poitiers forme désormais plus de 500 apprentis chaque année dans les métiers du sport et de l’animation. Clubs, piscines et centres de loisirs se les arrachent.
Depuis trois ans, l’apprentissage n’est plus réservé aux métiers de bouche ou au bâtiment. De nouveaux secteurs s’en sont emparés. De grandes entreprises ont même créé leur propre centre de formation d’apprentis en interne. Le Creps de Poitiers a rapidement saisi cette opportunité, notamment pour ses Brevets professionnels de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (BPJEPS). Cette année, 537 jeunes de moins de 30 ans alternent entre des périodes en entreprise, en tant que salariés à part entière, et des sessions de formation. « La Ligue régionale de voile, le CSP Limoges, le Stade rochelais font appel à nous, notre taux d’insertion à six mois atteint 86% », se félicite Lucille Richard, chargée de développement de l’apprentissage au Creps de Poitiers.
Les filières les plus demandées sont les BPJEPS maître nageur sauveteur, « activités de la forme » autrement dit coach sportif, et « activités physiques pour tous » (APT). C’est celle-ci qu’a choisie Mathis Coulonniers, 19 ans. Mais avant, ce footballeur aguerri et passionné de sport en général a dû réussir les « tests d’exigence préalables » à l’entrée en formation. Au menu, test de Luc Léger, slalom entre des plots avec un ballon au pied et à la main, épreuves de précision, d’équilibre… Mathis envisage de créer sa micro-entreprise et de proposer des activités multisport. En attendant, le jeune homme apprend le métier à l’Acsep, une association poitevine qui intervient notamment auprès des enfants sur le temps périscolaire et au centre de loisirs. L’apprentissage ? Il n’y voit que des avantages ! « Je rencontre d’autres éducateurs sportifs, je vois leur manière de travailler et le temps passe très vite. » Et en plus, la formation est rémunérée ! Le BPJEPS APT dure dix mois et permet « d’encadrer tous les sports sauf ceux à environnement particulier comme le canyoning, souligne Nicolas Jimblet, responsable pédagogique au Creps. Attention quand même à avoir les épaules. »
crédit photo - DRÀ lire aussi ...
Aujourd'hui