Adonis Creed est de retour sur le ring pour affronter un ami d’enfance revanchard. Rien de nouveau dans ce neuvième opus de la saga Rocky, assez maladroit et bardé de clichés. Seul Jonathan Majors, en bête blessée, crève l’écran.
Steve Henot
Le7.info
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Son corps durement éprouvé par les combats, Adonis Creed a raccroché les gants. L’idole de la boxe partage désormais son temps entre sa famille et son entreprise, avec laquelle il développe de jeunes boxeurs pour organiser de prestigieux combats. Contre toute attente, il tombe un jour sur Damian Anderson, un vieil ami d’enfance qui vient de sortir de prison. Adonis va très vite réaliser que cet ancien prodige du noble art, animé par un sentiment de revanche, est prêt à tout pour enfin prouver sa valeur sur le ring…
Devant et derrière la caméra de Creed III, Michael B. Jordan étoffe la mythologie de Rocky en dévoilant le douloureux passé d’Adonis, son personnage. Les fans apprécieront de voir ce développement, tandis que les autres trouveront un film de boxe basique et téléguidé. L’acteur-réalisateur ne change rien à une formule « qui gagne » -à tout le moins, divertit- mais échoue à susciter cette émotion pourtant inhérente à la saga. Parce que cette énième histoire de revanche s’avère décousue, pas toujours bien dirigée, et ne lésine pas sur les clichés. Heureusement, il y a Jonathan Majors. Repéré dans Loki et dernièrement Ant-Man (lire le n°596), l’acteur impose une nouvelle fois son charisme, insufflant au personnage de Damian une certaine intensité dramatique. Et surtout, un peu d’épaisseur à un film qui en manque cruellement.
Drame de Michael B. Jordan, avec lui-même, Jonathan Majors, Tessa Thompson (1h57).