L’apprentissage est de plus en plus plébiscité pour accéder aux métiers de l’industrie. Ce n’est pas Kévin Dizengremel qui dira le contraire. A 19 ans, il a décroché la médaille d’or des Olympiades régionales des métiers en électrotechnique. Et il ne compte pas s’arrêter là.

Romain Mudrak

Le7.info

Un jour et demi ! C’est la durée totale des épreuves d’électrotechnique lors des dernières Olympiades des métiers de Nouvelle-Aquitaine, à Bordeaux en décembre 2022. Le temps de dessiner les plans et de réaliser une armoire électrique avec disjoncteur, relais, automate programmable, capteur d’impulsion et des câbles partout… Typiquement le genre d’appareil qu’on pourrait retrouver dans une boulangerie ou une supérette de quartier. Kévin Dizengremel, 19 ans, est resté concentré jusqu’au bout. « J’étais à l’aise, tout s’est bien passé. » C’est rien de le dire ! Le jeune homme a tout simplement décroché la médaille d’or du concours.


Kévin est venu « à l’aveugle », 
poussé par l’un des coordinateurs du Pôle Formation de l’UIMM Poitou-Charentes où il est inscrit. Son « envie de réussir et d’aller le plus loin possible » 
a fait le reste. Interrogé par nos confrères du Courrier de l’ouest dans les Deux-Sèvres au moment de la remise du prix, le patron de l’entreprise Fournié 
(72 salariés à Sauzé-Vaussais) s’est félicité du parcours de son jeune apprenti. « C’est une reconnaissance du travail accompli et de l’accueil qu’ils ont reçus, précise Frédéric Wattebled. Nous avons toujours formé des apprentis, c’est notre ADN. Pendant les vingt dernières années, 70 ont été formés et 40% d’entre eux sont restés. » 


Insertion au top

Après un bac professionnel métiers de l’électricité et des environnements connectés obtenu sous statut scolaire au lycée Nelson-Mandela de Poitiers, Kévin a opté pour l’apprentissage. Et il ne le regrette pas. « J’apprends mieux en faisant avec des personnes qui connaissent leur métier, mon tuteur m’aide beaucoup, c’est très concret. » En plus, la formation est rémunérée, ce qui ne gâche rien ! Son père routier et sa mère caissière n’ont pas du tout influencé son choix. L’industrie s’est imposée naturellement quand ses profs lui ont parlé des métiers offerts par ce secteur. Maintenance, automatisme, robotique, électronique, chaudronnerie, soudage… « Je ne m’inquiète pas trop pour trouver du boulot, on me dit qu’il y en a plein », confie le jeune homme. Rien que le Pôle formation de l’UIMM affiche un taux d’insertion de 93% à six mois pour 500 apprentis formés chaque année. Mais avant, Kévin Dizengremel a envie de poursuivre sur une licence pro en automatismes à Poitiers. Il disputera les Olympiades nationales en septembre, à Lyon.

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