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Certains sont venus d’Angoulême ou encore de Vendée. Vendredi dernier, pour célébrer la sortie de leur deuxième album studio, les Cactus Riders ont eu plaisir à retrouver à la Rotative de Buxerolles leurs « fleurs de cactus », comme ils ont pris l’habitude de nommer leurs plus fidèles suiveurs. « Ils se connaissent même entre eux ! », sourit Andolin Vermillet, à la contrebasse.
Il faut dire que le quatuor poitevin a le don de faire voyager son public, en chansons, dans l’Amérique des années 50. Le groupe s’est formé en 2016 autour du répertoire rockabilly, d’Elvis Presley à Jerry Lee Lewis, en passant par Chuck Berry. Des standards que les Cactus Riders exhument sur scène avec l’ambition de « faire danser les gens ». Et aussi de faire découvrir des artistes américains moins connus outre-Atlantique, comme Jack Scott. « Le rockabilly a toujours été présent dans la pop culture -dans Retour vers le Futur par exemple-, mais reste très peu représenté dans le paysage musical, observe Andolin. C’est un style qui plaît, des chansons toujours très positives, bienveillantes. » Et Benjamin Renaud, d’ajouter : « Toutes les générations viennent nous voir jouer. »
Comme la plupart des formations rockabilly de l’époque, les Cactus Riders se composent d’une guitare (Benjamin Renaud), d’une batterie réduite à une caisse claire, d’une grosse caisse et d’une cymbale (Caryl Marolleau), d’une contrebasse (Andolin Vermillet) et d’un piano droit (Vincent Dacquet). A ceci près qu’il n’y a pas un chanteur, mais quatre ! Avec, pour ajouter à l’aspect vintage, « toujours un slapback (écho très court, ndlr) sur les voix », précise Benjamin. Et pour que la nostalgie fonctionne, les musiciens mettent un point d’honneur à soigner leur look. « Même si on n’est pas des puristes, s’empresse de nuancer le guitariste. On ne fait pas une reconstitution historique. »
Chaque année, les Cactus Riders assurent entre quarante et soixante dates dans le Grand-Ouest. Outre les concerts en salle, le groupe se décline en « vocal quartet », une formule déambulatoire a capella avec l’accompagnement d’une guitare qui est souvent jouée au Futuroscope. Au printemps, il sera en résidence au musée Sainte-Croix pour travailler son spectacle de rue avec l’aide d’un metteur en scène. En parallèle, les quatre compères vont plancher sur un nouvel album -toujours en autoproduction-, non plus composé de reprises mais de compositions originales. Certaines d’entre elles ont notamment été jouées à Buxerolles. « On a envie d’évoluer vers autre chose, de proposer un truc à nous », confie Caryl. A l’image de Dancing on Fire, morceau inspiré par l’incendie qui a marqué une date du groupe ! La suite est prévue pour 2024. Ou à découvrir lors des prochains rendez-vous des Cactus Riders.
DR - Marie Line BroageÀ lire aussi ...