En deux mots
Il y avait encore un peu d’enjeu, ce mardi soir, à Saint-Eloi. Opposé aux Sables, avant-dernier de la poule À de Nationale 1, le PB86 avait l’opportunité de valider sa place en poule haute avant le dernier match de la phase régulière. L’entame était équilibrée, chacune des deux formations se répondant coup pour coup. Emmenés par un Durand précis (3/5 à trois points), les Poitevins se détachaient rapidement au rebond et collaient un 9-0 aux visiteurs (17-10). Après le temps mort demandé par leur coach, les Sablais revenaient à deux points de leurs hôtes (21-19), grâce notamment à la roublardise de Dohou. Mais alors qu’il avait l’occasion d’égaliser à une minute du coup de sifflet, l’ailier manquait ses deux lancers francs et laissait le PB86 conforter son avance (24-19), grâce à un trois points du remuant Pontens. Andy Thorton-Jones profitait du deuxième quart-temps pour faire tourner son effectif, mais la rotation laissait à désirer (31% de réussite pour les joueurs sortis du banc). Les Sables ne faisait guère mieux, incapable d’inquiéter leurs adversaires. Mendy et ses partenaires repartaient aux vestiaires logiquement en tête (34-27), mais ne pouvaient se satisfaire d’un quart-temps aussi pauvre.
A la reprise, les titulaires -excepté Coulibaly, sorti sur blessure- avaient beau faire leur retour sur le parquet, la partie ne décollait pas davantage. Face à des Sablais terriblement inoffensifs ce soir -à l’exception du remuant Dohou, auteur de 22 points-, les Poitevins confortaient leur écart très tranquillement, sans véritable coup de génie, et abordaient le dernier quart-temps sans trembler (49-40). Le réveil adverse n’avait pas vraiment lieu, tandis que Durand soignait ses statistiques (lire Le joueur) et offrait à Jeanne un joli dunk (65-52). L’ailier guadeloupéen, lui, se montrait plutôt à son avantage dans ces ultimes minutes (8 points, 3 contres, 6 rebonds au total), engrangeant un peu de confiance pour les prochaines échéances. Même si ce 14 février n’avait rien d’une lune de miel sur le parquet, le PB86 s’imposait sans trembler (69-59) et, surtout, assurait l’essentiel : sa 4e place en poule haute. De quoi aborder le prochain déplacement à Berck, vendredi, l’esprit plus léger.
Le joueur
Auteur de 11 points (dont trois tirs à 3 points) rien que dans le premier quart-temps, Morgan Durand a montré la voie à ses partenaires ce soir, à Saint-Eloi. L’arrière a semble-t-il retrouvé cette efficacité qui lui faisait défaut ces dernières semaines. Il termine meilleur marqueur poitevin (14 points) et a livré 2 passes décisives.
La stat
14. Comme l’écart de rebonds ce soir entre les deux formations (38 pour le PB, 24 pour Les Sables). Le PB86 a en grande partie fondé son succès sur ce secteur de jeu, là où Les Sables n’a quasiment pas existé. En témoignent ses seuls 3 petits rebonds après le premier quart-temps (5 dans le troisième).
La fiche
A Poitiers, Le PB86 bat Les Sables Vendée Basket 69-59. Mi-temps : 34-27. Evolution du score : 24-19, 34-27, 49-40, 69-59. Arbitrage de MM. Guizard et Bertorelle. 1 500 spectateurs.
Poitiers. Omoerah (10), Prot (2), Pontens (9), Mendy (10), Durand (14), Dargenton (6), Seymour (4), Coulibaly (6), Jeanne (8), Chambre. Entraîneur : Andy Thornton-Jones.
Les Sables. Cham (6), Niktash (5), Racine (5), Lessort (11), Badiane (4), Bourgade (4), Plasse (2), Dohou (22), Bravin. Entraîneur : Guillaume Pons.
Les réactions
Andy Thornton-Jones, entraîneur du PB86 : "C'était un match difficile, comme tous les matchs contre Les Sables. C'est une équipe accrocheuse, qui ne lâche jamais. Mais on a réussi à trouver des ressources physiques et dans les têtes pour prendre la victoire. Tant mieux, ça valide la poule haute. C'est le premier objectif que l'on s'était fixé avec cet effectif. Ca fait plaisir car au soir d'une défaite contre Loon, on était à cinq victoires et six défaites... On a réussi à retourner la situation avec une bonne série. Bali a eu un petit souci musculaire, on n'a donc pas pris de risque. Après, il a fallu gérer certaines fatigues accumulées sur la période. Il y a encore un petit effort à faire parce qu'on se déplace dans deux jours à Berck. Même s'il n'y a pas d'enjeu, il y a enjeu car nous sommes des compétiteurs. Ce n'est pas facile d'aller jouer là-bas donc il faut qu'on se prépare, avant d'avoir une coupure et de rentrer dans une phase de préparation pour la seconde phase. On a envie de continuer à progresser, l'équipe est en pleine évolution depuis trois mois et on n'a pas envie d'en rester là."
DR - Solotiana
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Aujourd'hui
Samuel Boutin. 48 ans. Cadre au Centre national d’enseignement à distance. Entraîneur de volley. Joueur et stratège dans l’âme. A crevé l’écran dans l’émission Tout le monde veut prendre sa place, sur France 2. S’est essayé au métier d’agent de joueurs. Signe particulier : très perfectionniste.
