En gestation depuis plusieurs mois, la Fondation territoriale de la Vienne va officiellement voir le jour au premier trimestre 2023. Avec comme objectif de réunir dès cette année 125 000€ issus du mécénat d’entreprise pour soutenir des projets locaux liés à la mobilité, à l’alimentation et l’agriculture.
La Vienne compte à ce jour moins d’une dizaine de fondations d’entreprises, dont les plus connues sont l’œuvre des studios Libellud, du groupe automobile Emil Frey ou encore du CHU de Poitiers (Aliénor). Mais dans quelques semaines, la Fondation territoriale de la Vienne -c’est son nom- va entrer en scène. Sa particularité ? Elle n’appartient à personne mais a vocation à rassembler toutes les entreprises, de la TPE à la multinationale autour d’un concept simple : « contribuer financièrement à faire territoire », comme l’explique Mathieu Chaveneau, l’un des initiateurs. Une dizaine de PME (TMH-Novatec, Messent, Store Commander...) se sont déjà engagées à donner quelque 40 000€. Pour quoi faire ? « Soutenir des projets d’intérêt général autour de deux thématiques : la mobilité et l’alimentation-agriculture. »
125 000€ dès 2023
« L’idée est d’atteindre 125 000€ sur l’année 2023 et, à horizon de trois ans, 300 000€ par an », précise le vice-président du Centre des jeunes dirigeants Poitiers-Châtellerault. La nouvelle structure se place sous l’égide de la Fondation de Lille, née il y a trente ans, et prend aussi comme modèle la Fondation territoriale 44 « qui a un an d’avance sur nous ». Les dons des entreprises entraînent un abattement de 60% dans la limite de 10 000€. Mais l’incitation fiscale ne saurait constituer la motivation n°1 pour les initiateurs du projet, Vianney Hamoir et Géraldine Piroëlle-Caillaud qui assureront respectivement la présidence et la vice-présidence de la Fondation. « Par rapport à toutes les transitions qui sont devant nous, le local va prendre encore plus d’essor. Se mettre au service des territoires est très motivant », témoigne le futur président.
Des montants à fixer
En pratique, au-delà d’un comité exécutif, la Fondation comprendra des ambassadeurs chargés de collecter les fonds auprès des entreprises. Les auditeurs se consacreront, eux, à l’examen des projets présentés. « Les montants d’aides ne sont pas encore fixés, tout dépendra de l’ampleur des projets », précise Mathieu Chaveneau. Qui prend bien soin d’évoquer une complémentarité avec les autres dispositifs publics et privés. Les collectivités ont d’ailleurs récemment été conviées à une présentation de la Fondation. « L’objectif 17 de la charte des Nations unies pour le développement durable précise bien qu’il est nécessaire de coordonner les initiatives. C’est la spécificité d’une fondation territoriale », développe Vianney Hamoir. Au soir du 30 janvier, à Chasseneuil, le message est particulièrement bien passé auprès des potentiels donateurs comme des porteurs de projet. Le logo de la structure y a été dévoilé, il a été réalisé en mécénat de... compétences par l’agence de communication Les Comnanbules.
Contact : fondationterritoriale.vienne@gmail.com. Un site Internet verra le jour dans un deuxième temps.
DR