Hier
Les Jeux olympiques de Paris 2024 approchent. La Vienne a profité de la Tournée des Drapeaux et de l’Emblème pour réitérer son souhait de prendre sa pleine part à la fête, avant et pendant ces Olympiades. Point d’étape.
Un joyeux brouhaha s’est emparé du gymnase Marie-Amélie Le Fur, plutôt coutumier des séances studieuses. La semaine dernière, plusieurs élèves de primaire et de collège issus d’établissements de la Vienne labellisés « Génération 2024 » étaient au Creps de Poitiers pour s’adonner -non sans enthousiasme- à diverses initiations sportives et para-sportives. Conseiller spécial pour les Jeux de Paris 2024 en charge de la mobilisation des territoires, Thierry Rey a apprécié la démonstration. « On a deux missions : réussir les Jeux olympiques et paralympiques, mais aussi appuyer la thématique du sport, la développer dans la société. » L’ancien champion olympique de judo (1980) était de passage pour valoriser et soutenir toutes les actions menées localement pour faire vivre les prochaines Olympiades. « On voit que tous les acteurs locaux du sport s’en saisissent », s’est-il félicité.
Le compte à rebours est lancé pour le Creps, Grand Poitiers et le Département, qui mettent en avant leur « complémentarité pour faire rayonner le territoire ». Outre le volet événementiel, les trois entités ambitionnent d’accueillir des délégations étrangères, le temps d’un stage de préparation ou comme camp de base pendant les JO. Elles comptent un total de sept infrastructures sportives référencées « centre de préparation aux Jeux », pouvant potentiellement accueillir 27 disciplines (15 olympiques, 12 paralympiques).
La bataille pour les délégations
Les grandes manœuvres ont démarré. L’été dernier déjà, le Creps a reçu des délégations étrangères venues visiter ses installations. Sans signature pour le moment. Grand Poitiers est en contact avec les comités olympiques argentins (volley et taekwondo), camerounais et vietnamien, la fédération internationale de basket, la fédération française d’escrime… « Chaque territoire se bat, sourit la présidente de Grand Poitiers, Florence Jardin. Il y a déjà compétition ! » Les négociations sont âpres aussi pour le Département qui aimerait mettre à disposition son Arena. « Les différentes fédérations ont déjà plus ou moins prévu leurs lieux d’entraînement, estime Pascale Guittet, vice-présidente en charge de la Jeunesse, des Sports et de la Citoyenneté. L’important, c’est l’héritage, que l’Arena continue à accueillir des équipes de France au-delà des Jeux. » Peut-être les Bleus du basket dès cette année…
Et quid du passage de la flamme ? Le Département a soumis au Comité d’organisation des Jeux (Cojo) une liste de quatorze communes, deux par intercommunalité. « Afin de mailler au maximum le territoire, selon Pascale Guittet. Au moins quatre villes importantes seront traversées. » La décision du Cojo interviendra dans les prochains mois. Une chose est sûre : la journée du relais de la flamme olympique se terminera en grande pompe sur le parvis de l’Arena. Trente-deux ans après le précédent passage du flambeau dans la Vienne.
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