Hier
Naïma Rault est l’une des trois kinésithérapeutes qui accompagnent les basketteurs du PB86 depuis le début de la saison. Au menu : prévention, soins, récupération… et communication avec l’ensemble du staff.
« Ce qui m’a donné envie de devenir kiné du sport ? Ma première blessure ! » Naïma Rault éclate de rire. A l’époque elle était ado et déjà athlète au Creps de Boivre où elle a fait quelques années plus tard ses premières armes de kinésithérapeute du sport. Après avoir travaillé auprès des jeunes du pôle espoir handball, la jeune femme de 36 ans a intégré en début de saison le staff du PB86, en parallèle de son activité libérale. Elle est donc, avec Léa Darpeix et Paul Monin, l’une des trois kinés à prendre soin des basketteurs poitevins avant, après et si besoin pendant les matchs. « Les pathologies au basket ce sont souvent les doigts et les poignets, les genoux, les entorses à la cheville et un peu le dos, constate-t-elle. Et puis il y a tout ce qui est impacts, les béquilles… » Chaque observation est consignée et partagée. Joueurs, coachs, préparateur physique, médecin, ostéopathe kinés(*). « On est tous dans la même équipe. On communique énormément, se réjouit la professionnelle. Quand un joueur est blessé, qu’il ne peut pas jouer, on est là pour le rassurer. Mais s’il faut en « couper » (ndlr, arrêter) un, la décision revient au médecin. » De même qu’il appartient au coach d’alléger les entraînements ou le temps de jeu d’un joueur s’il présente momentanément une fragilité.
« Ce sont des professionnels »
La kiné aime l’exigence, parfois l’urgence, propre au sport professionnel. « Quand on travaille avec des sportifs, ce ne sont pas les mêmes corps ni les mêmes attentes, projets et échéances. » Ses collègues et elles interviennent deux fois par semaine auprès des joueurs, à leur demande. Selon l’âge, le temps de carrière, la morphologie, les antécédents, la gestion qu’a chacun de l’effort ou son temps de jeu, les besoins ne sont pas les mêmes. « Ce sont des professionnels. Ils ont conscience que leur outil de travail, c’est leur corps. Eux-mêmes ont des attentes. »
Pour satisfaire aux exigences d’une saison au calendrier particulièrement serré, donc éprouvante, la prévention aussi est essentielle, comme la récupération. Résultat : « La pression, on se la met tout le temps. Il faut être rigoureux », lâche Naïma. Sans regret. « J’avais vraiment envie de vivre ça, d’être de l’autre côté. »
(*)La coordination du staff médical est assurée par le Dr Cédric Touquet. L’équipe compte aussi un ostéopathe, Didier Bennetot.
Crédit : PB86.
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