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La saison de l’équipe de France de pony-games a été exceptionnelle. Parmi les acteurs de ce succès, deux cavaliers et une cavalière originaires de la Vienne, qui pratiquent cette discipline méconnue depuis leur plus jeune âge.
L’hiver est une saison creuse en pony-games. L’occasion de « faire du plat », autrement dit de renforcer la musculature du poney et de son cavalier. Même sous la pluie. Mais c’est aussi le bon moment pour effectuer un bilan de l’année écoulée. Et 2022 a été exceptionnelle pour trois cavaliers de la Vienne. Avec l’équipe de France open, Paul Barreau et Jules Duverger ont décroché pour la deuxième année consécutive le titre de champions du monde cet été en Normandie, loin devant les Italiens et les Allemands. De son côté, Valentine Duverger, 16 ans, a également arraché la médaille d’or lors de ces Mondiaux avec la sélection française des U18.
Pour tous les trois, le pony-games est une histoire de famille. Paul, 21 ans, a grandi au Logis du poney à Saint-Sauvant, haut-lieu de la discipline avec sa traditionnelle nocturne en juin (Le 7 n°450). Son père Cyril Barreau, coach de l’équipe nationale pendant plusieurs années, a été champion de France de la discipline, la même année que Nathalie Lancereau, la mère de Jules et Valentine, aujourd’hui en charge du développement du pony-games à la fédération française d’équitation. Sans oublier Christian Duverger, leur père, qui tient le Clos des Groges à Saint-Benoît… Ensemble, ils « se tirent vers le haut ». De quoi expliquer ce palmarès extraordinaire.
Physique et ludique
Petit rappel : il existe pas moins de 36 jeux de pony-games, du slalom à la dépose d’objets. Mieux vaut être agile pour monter et descendre de son poney, accélérer puis ralentir (vidéo à retrouver sur le7.info). « Le pony-games est à la fois sportif et ludique, il faut avoir des qualités de vitesse et de précision », souligne Jules Duverger, 22 ans, en alternance dans une école de commerce. Comme ses camarades, Paul, désormais moniteur d’équitation, est très proche de son poney, un Welsh arabe baptisé Cabeuy, grand comme un cheval : « C’est un pote ! En compétition, je ne pense qu’à le nourrir et jouer avec lui ! Je l’ai choisi pour sa morphologie. » Il faut entre deux et quatre ans pour qu’il donne le meilleur. « Je guide mon poney un peu avec des gestes et beaucoup avec des paroles », poursuit Valentine, lycéenne. « Il faut que les deux s’amusent pour avoir de bons résultats », poursuit Jules.
En 2023, tous les trois participeront à des jeux nationaux et internationaux, en individuel, en pairs ou en équipe, avec pour point d’orgue un championnat du monde en Australie où, difficulté supplémentaire, ils ne pourront pas amener leur propre poney.
Vidéo extraite de la chaîne de Jules Duverger :
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