Aujourd'hui
Cet hiver, la bronchiolite et d’autres maladies respiratoires atteignent particulièrement les nourrissons et les empêchent de bien dormir. Anne-Laure Sansiquet, spécialiste du sommeil des bébés, précise les bons comportements à adopter.
Faire ses nuits. Rien que l’expression amuse Anne-Laure Sansiquet. « Un bébé fait toujours ses nuits, il a juste son cycle de sommeil à lui. Et en fait, on considère qu’il fait ses nuits quand elles commencent à ressembler aux nôtres », relève l’experte. Cette infirmière puéricultrice de formation s’est spécialisée dans le sommeil des nourrissons à travers son expérience. Elle a aussi suivi un cursus complémentaire à l’Ecole du bien-être, à Paris. Le 1er octobre, cette trentenaire a créé sa propre activité pour accompagner les parents désœuvrés face aux réveils intempestifs de leurs enfants de 0 à 5 ans.
Partant du constat que le bébé a son propre cycle de sommeil, reste à s’adapter. « Or, dans 85% des cas, les troubles du sommeil viennent d’un manque d’information des parents », précise Anne-Laure Sansiquet. Ils se documentent sur Internet, demandent aux amis, testent des stratégies. Parfois ça marche, d’autres fois non ! Les raisons sont si nombreuses et les cas si différents qu’il est difficile de proposer des recettes miracles. Une chose est sûre, quand un virus les dérange, les bébés ont plus de mal à dormir. C’est le cas en particulier avec la bronchiolite et les autres formes de maladies respiratoires qui sévissent actuellement. « Il faut bien leur laver le nez car jusqu’à 6 mois les bébés ne respirent que par le nez. » Un passage devant le médecin est incontournable. Pour le reste… « Quand on est malade, on a envie d’être chouchouté. C’est pareil pour le bébé. Il a besoin de plus de câlins, de bras et de succion que d’habitude. On ne peut pas lui demander de garder son rythme normal. » Les « caprices » viennent en réalité bien plus tard.
Le laisser pleurer, non !
Lorsqu’un nourrisson est malade, ses parents sont tout aussi épuisés que lui. L’ensemble de l’équilibre familial peut rapidement vaciller. De là à le laisser pleurer en attendant qu’il se calme tout seul… C’est une théorie qu’on entend souvent. Et pourtant, elle est totalement fausse selon Anne-Laure Sansiquet : « Il n’apprend rien seul dans le noir, mieux vaut aller le voir, lui parler avec une voix rassurante. » A partir de 6 mois, les parents peuvent commencer les fameux rituels d’endormissement et amener leur enfant à se coucher dans sa propre chambre. Bon à savoir, le bébé ne pleure pas forcément parce qu’il a faim, contrairement à une autre idée reçue. C’est son unique moyen de communication. « Un bébé qui va bien peut pleurer trois heures par jour, surtout le soir. » Il a peut-être simplement besoin de réconfort. Tout l’enjeu consiste à interpréter ses larmes.
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