Basket : la fête à la maison

La soirée promet d’être belle à l’Arena Futuroscope avant et après le match. Aux Poitevins de la rendre sublime en battant Tours dans un derby qui sent la poudre.

Arnault Varanne

Le7.info

Attendu au tournant après la claque de Chartres (93-56), le Poitiers Basket 86 n’a pas tendu l’autre joue à Rueil, avec un succès confortable et bonifié par le point-average récupéré aux Franciliens (68-80). « C’est le match dont on avait besoin après la mauvaise prestation de Chartres, en phase avec nos sorties précédentes face à Loon, Berck et au Pôle fédéral. Ça nous conforte dans l’idée que la dynamique est bonne. On doit faire prreuve d’une grosse solidarité défensive et il y a une évolution dans ce domaine par rapport au début de saison », admet Andy Thornton-Jones.

Autant dire que le coach poitevin et ses ouailles se présentent dans de bonnes dispositions à l’heure d’un derby qu’on n’aurait pas exactement imaginé se disputer entre le 6e et le 12e de la poule A. Seulement voilà, les anciens pensionnaires de Pro B ont connu des ratés dans cette première partie de saison. Les Tourangeaux ont connu un retour en NM1 catastrophique, qui a coûté sa place à Thomas Drouot, remplacé depuis une semaine par Valérie Garnier. 

« Un dénouement semblable »

L’ancienne sélectionneuse des Bleues a démarré son aventure au TMB par un succès sur Berck/Rang du Fliers mais sans rassurer complètement. Comment se comporteront ses joueurs dans un chaudron rempli par 5 100 âmes décidées à fêter Noël avant l’heure ? Leurs adversaires détiennent une partie de la clé, même si les dirigeants tourangeaux se sont échinés à brouiller les pistes par rapport au match aller (82-83). Exit le pivot Pape Badji et le meneur Jakub Schnek, pourtant excellent. Le TMB a jeté son dévolu sur Scott Suggs, Abdel Kader Sylla et Jayson Tchicamboud, au club l’an passé. Pour l’heure, la greffe ne prend pas avec cinq revers sur les sept dernières journées. Mais il suffit parfois d’un déclic pour enclencher une série. « On avait réussi à se sortir de la tempête là-bas -jusqu’à 20pts de retard- pour l'emporter. J’espère un dénouement semblable, abonde Andy Thornton-Jones. On joue une équipe qui a un effectif pléthorique avec des moyens importants et beaucoup de qualité. Je ne doute pas qu’on retrouvera cette équipe plus tard à lutter avec tout le monde. »

Faire abstraction du contexte

Au-delà de l’adversité, Charly Pontens -excellent à Rueil- et ses partenaires devront faire abstraction du contexte, entre animations d’avant-match et retrait du maillot de l’ancien capitaine Pierre-Yves Guillard à l’issue. Contrairement à la réception de Chartres, Poitiers aura bénéficié de quatre séances d’entraînement à l’Arena Futuroscope, entre dimanche et ce mardi matin. « Que ce soit un match au couteau à Rueil ou à l'Arena, on doit mettre les mêmes ingrédients, de l’engagement, de la concentration, de la détermination... » 

Sous les yeux de grands anciens (Guillard, Nelhomme, Gomez), Pontens et ses coéquipiers doivent finir 2023 sur une bonne note à domicile. Il sera alors temps de regarder le menu d’après-fêtes : neuf matchs comme autant de finales pour intégrer le Top 5 avec de l’ambition en deuxième phase et, a fortiori, pendant les play-offs.  

17e journée de Nationale 1, Poitiers Basket 86 (6e, 9v-7d) vs Tours Métropole Basket (12e, 5v-11d), mardi 20 décembre, 20h à l’Arena Futuroscope. 

DR Guillaume Bicep

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