Hier
Tom Ficheux, 22 ans, et Julia Hamet, 28 ans, n’aiment pas la castagne. Mais quand il s’agit de défendre les couleurs de leur club, le DKPBC, ils n’hésitent pas. Leur palmarès parle pour eux. La boxe chinoise leur apporte rigueur et maîtrise.
On l’appelle wushu, sanda, kung fu et, plus communément en France, la boxe chinoise. Coups de pied, de poing, lutte debout, projection… Tout est permis ou presque pour amener son adversaire au sol ou le sortir du ring carré de huit mètres de côté. Cet art martial moins connu que le judo ou le karaté a ses adeptes. Qui n’ont pas peur de se faire des bleus ! « J’avoue que je ne mets plus de jupe l’été depuis que j’ai commencé », sourit Julia Hamet, 28 ans, qui travaille pour une société de nettoyage. Cette ex-nageuse de bon niveau habituée à la compétition a opté pour la boxe chinoise il y a seulement deux ans en arrivant à Poitiers. A force de préparation technique et physique quotidienne, cette jeune femme surmotivée a connu une progression fulgurante. Jusqu’à décrocher une médaille d’or en Coupe de France des moins de 70kg, en novembre à Paris. « Ce sport canalise mon énergie comme dit mon conjoint, j’y retrouve aussi une rigueur quasi militaire qui me plaît bien. »
En boxe chinoise, il vaut mieux rester vigilant à chaque instant. Les rounds de deux minutes maximum sont particulièrement intenses. « Les adversaires sont comme des piles électriques, ils sautent dans tous les sens pour toucher sans se faire attraper », souligne François Daviet, directeur technique du DKPBC, le club poitevin phare de cette discipline. Le pire, c’est qu’on peut dominer un combat et perdre dans les derniers instants. A 22 ans, Tom Ficheux adore ces « moments d’opposition ». Quand le stress est à son paroxysme… « Je me prépare physiquement pour tout donner comme si j’allais à la guerre. » Vif et habile, ce coach sportif ne s’est encore rien cassé en presque dix ans de « carrière ». Juste quelques petits « pokes » et une arcade ouverte. Vice-champion de France de karaté contact, il a aussi remporté, comme Julia, la dernière coupe de France des hommes de moins de 70kg. Tous les deux trouvent dans ce sport une maîtrise d’eux-mêmes indispensable à leur équilibre.
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lundi 23 décembre