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Ancien conducteur de bus chez Vitalis, Nicolas Falaise s’est mis à écrire après un accident, en 2014. Des punchlines teintées d’humour noir résumées dans un premier livre, Pensées, plaies et bosses.
C’est un recueil d’une vingtaine de pages, pas plus, que les éditions Vérone ont considéré suffisamment intéressant pour le publier. Pensées, plaies et bosses. De prime abord, la compilation -non exhaustive- des fulgurances de Nicolas Falaise ne respire pas la légèreté. Et pourtant, sa plume acide arrache un sourire, voire davantage. Extraits : « Hacker vaillant rien d’impossible, la nouvelle devise des pirates modernes » ; « Dans les transports en commun, la loi de celui qui pue le plus fort est toujours la meilleure » ; « Quand on pense à toutes ces dictées notées 0 alors que c’était l’anticipation de la réforme de l’orthographe » ; « L’avantage d’un mauvais jeu de mots est qu’il ne donne pas de maux de tête »...
Biberonné aux textes de Fernand Raynaud, Robert Lamoureux et autre Pierre Dac, l’ancien chauffeur de bus chez Vitalis a grandi avec Jean Yanne, Coluche, Desproges et aujourd’hui Timsit. Autant d’artistes qui distillent leur humour « sans barrière hypocrite ». Un accident vasculaire cérébral, en 2014, l’a amené petit à petit vers l’écriture, lui dont la passion pour le rock des années 70 -avec le groupe Cactus en favori- est débordante. « J’ai d’ailleurs animé une émission sur Radio Echo des Choucas, où je racontais des anecdotes sur tous les groupes de l’époque », abonde l’ex-professeur de culture physique. Il avait d’ailleurs créé avec son épouse Sophie la salle Form’um, dans le quartier de Beaulieu, à Poitiers.
Collectionneur compulsif
L’écriture ? « C’est un joli cadeau de la vie de pouvoir faire sourire les autres, au moins, rire... pour les ténors ! Restons modeste. » Son cynisme trouve sa source dans l’actualité. « La politique, le sport, l’argent, les hommes, etc. Tout ce qui me révulse m’inspire. » Son carnet le suit partout et lui permet d’« évacuer son fiel » en temps réel. Nicolas Falaise perçoit l’exercice comme « un défi permanent ». La réponse positive d’un éditeur l’a « étonné », ravi et « encouragé à continuer ». La Coupe du monde de foot lui offre évidemment un terrain de jeu privilégié. « Le foot au Qatar, le ski sur les dunes (en référence à l’attribution des Jeux asiatiques d’hiver à l’Arabie saoudite en 2029, ndlr), à quand le Paris-Dakar au Groenland ? » La pique figurera peut-être dans un deuxième recueil, qu’il « fomente », le sourire aux lèvres. « Plus épais », promet l’habitant de Liniers. A 10,50€ les vingt et une pages, avouez que ça fait cher la blague ! Nicolas Falaise en convient, Sophie, son épouse, plussoie. Au moins les vannes prennent-elles moins de place à la maison que les vinyles qu’il collectionne par centaines. Comme les vieux objets, appareils photos, fers à repasser, emballages, Teppaz...
Pensées, plaies et bosses - 21 pages - 10,5€ - Editions Vérone.
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jeudi 21 novembre