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Sur la touche en raison d’une blessure aux ischio-jambiers, le meneur poitevin du Stade rochelais Arnauld Thinon devrait revenir à la compétition dans les prochaines semaines. Pour vivre, à 35 ans, une dernière saison professionnelle sur le parquet avant une reconversion dans le basket.
Quatre petites minutes et puis s’en va. Pour son retour à la compétition le 21 octobre, après des bouts de match en Leaders cup, Arnauld Thinon aurait sûrement rêvé d’une meilleure issue. Seulement voilà, son corps ne lui en a pas donné l’occasion. « Je me suis blessé une première fois à l’ischio de la jambe droite, puis une deuxième en Leaders cup face à Nantes, avant cette troisième alerte... » Actuellement en phase de réathlétisation, le meneur poitevin du Stade rochelais reconnaît qu’il est frustré de la situation. « Si l’équipe gagnait, ce serait plus facile à encaisser ! » De fait, le promu maritime nage en eaux troubles avec cinq défaites d’affilée pour démarrer le premier exercice de son histoire en Pro B, même s’il a ouvert son compteur vendredi face à Denain. « Ce qu’il nous manque ? Une victoire permet d’être plus sereins et moins fébriles car on est en déficit d’adresse. »
Sur le banc et « presque tous les jours à l’entraînement », l’ancien du PB86 s’efforce de « parler un maximum à ses coéquipiers et d’être positif ». En son absence, son joker médical Kiady Razanamahenina assure une pige de qualité (8,3pts de moyenne). Le coup est pourtant passé très près à Antibes (70-65), face à Châlons-Reims (62-68) ou encore à Saint-Quentin (59-58). « On savait qu’on avait un gros début de championnat. On s’est loupé contre Angers. Maintenant, rien n’est perdu. C’est la guerre tous les week-ends », admet-il. C’est d’autant plus rageant que La Rochelle aurait pu surfer sur son excellente deuxième partie de saison 2021-2022, ponctuée par une victoire face au Mulhouse de Morgan Durand, en finale des play-offs de Nationale 1.
« Si tout le monde trouve sa place et accepte son rôle... »
La Nationale 1 ? Thinon connaît assez bien la division pour l’avoir fréquentée entre 2019 et 2022, avec le final en apothéose que l’on sait : 21 victoires, seulement deux revers. De là à donner des idées aux voisins poitevins... « Je suis bien placé pour savoir que le championnat de N1 est très très long. Vu ce qui nous est arrivé en début de saison avec des blessures et des défaites, on n’attendait pas forcément une montée. Sur le papier, on n’avait pas du tout la meilleure équipe, mais on a réussi à créer une osmose. C’est important dans la performance, encore plus dans le basket. Si tout le monde trouve sa place et accepte son rôle, ça facilite les choses... »
Malgré la distance et les années, le Poitevin continue de regarder les matchs du PB dès que possible. Les liens avec Kevin Mendy n’ont jamais été rompus. « Un peu déçu » du démarrage de son ex-équipe, il reste optimiste. « Morgan Durand, par exemple, c’est un super joueur. Il n’est pas devenu nul en trois mois... Seulement quand il y a des nouveaux dans une équipe, il faut apprendre à jouer ensemble. » Parole de sage... et de futur retraité des parquets. Arnauld Thinon a obtenu son diplôme de directeur sportif à l’université de Grenoble-Alpes. Et il devrait prolonger son bail sur les bords de l’Atlantique dans un autre rôle. Des parquets au bureau, la mue est en cours. Mais pas question de galvauder sa dix-septième saison professionnelle. « S’il suffisait de mettre des noms sur une plaquette et que ça marche tout de suite, ça se saurait, ce serait trop facile ! », conclut le premier supporter du PB86.
DR Sly Sly SportÀ lire aussi ...