Aujourd'hui
Cinq ans après sa précédente tournée, Thomas Ngijol fait son grand retour sur scène avec son dernier spectacle, intitulé « L’œil du tigre ». L'humoriste au sens singulier de la vanne fait escale au palais des congrès du Futuroscope, dimanche 26 novembre. Entretien.
Thomas, vous n’aviez plus fait de scène depuis cinq ans… Avez-vous retrouvé « l’œil du tigre » ?
« C’était un peu le challenge ! (rire) Aujourd’hui, je peux dire que le pari est réussi. Cette dernière année, j’ai pu m’apercevoir que l’instinct de la scène est toujours là. Si j’appréhendais ? On n’est jamais sûr d’être bon. Il y a toujours quelques piliers sur lesquels je pouvais m’appuyer mais, petit à petit, on finit par retrouver l’essentiel. »
Pourquoi cette si longue pause ?
« Je n’avais simplement rien à jouer, rien à raconter, ce n’est pas plus calculé que ça. Là, j’ai eu envie de partager au grand jour des expériences de vie, mon évolution personnelle. Partir de soi, c’est une façon d’être toujours un peu universel. Plus on est honnête plus on est en phase avec la société. Il y a toujours un lien. »
On entend beaucoup parler d’une société fracturée, divisée… Ressentez-vous un besoin d’alléger l’atmosphère ?
« Alléger ne veut pas dire se voiler la face. Mon contenu, ce n’est pas les Bisounours ! Mais je tiens à ce que les spectateurs ne sortent pas de la salle avec des maux de tête. Il faut faire rire, éveiller et surtout, rester fidèle à soi-même. Je n’ai pas envie d’être dans un truc trop intellectualisé. Je fais aussi ce métier pour savoir qui je suis sur scène. Mon regard ne ment pas. Si je ne suis pas à l’aise, le public le voit. »
Les années ont-elles fait évoluer votre propos et votre style ?
« Je ne sais pas. Ca, c’est plutôt à vous de me le dire. J’ai surtout avancé en tant qu’homme : je suis plus âgé, j’ai des enfants, des charges à plein de niveaux… Je vis ! Avoir des enfants m’a rendu plus zen. Je n’ai pas envie de leur léguer un héritage pessimiste, catastrophique du monde, ils ont aussi le droit de rêver. J’ai la même approche sur scène. Le cinéma et la télé ? Ce sont des rencontres, des expériences différentes, mais ce n’est pas le même métier. La scène, c’est du direct, sans filet, il n’y a pas de « Coupez ! ». »
Poitiers, vous connaissez ?
« J’y suis venu quand j’étais petit, à l’occasion d’une classe d’équitation puis, un peu plus tard, je suis allé au Futuroscope. J’ai déjà joué dans votre région, mais je ne me souviens plus exactement où… Dans une carrière, on fait tellement de spectacles et de rencontres que c’est difficile de se rappeler de tout ! Là, on a des dates jusqu’à fin janvier, début février. J’ai aussi d’autres projets, mais je veux surtout bien finir ce spectacle, avec un Olympia et une belle captation à venir. »
Thomas Ngijol au palais des congrès du Futuroscope dimanche 27 novembre, à 19h. Réservations : www.box.fr
DR - Olivier DalmeidaÀ lire aussi ...