L’ultimate a le vent en poupe

Au-delà de l’aspect sportif, ce sont les valeurs véhiculées par l’ultimate que Quentin et un copain ont souhaité mettre en avant en créant le Black Star Ultimate Poitiers-Saint-Benoît. Depuis, le club ne cesse de faire des émules.

La création du Black Star Ultimate Poitiers-Saint-Benoît est récente (2019), elle est aussi militante. 
« Nous avons recherché un sport qui porte de manière intrinsèque certaines valeurs », explique Quentin, l’un des co-fondateurs de cette association volontairement collégiale. Mixité, co-arbitrage, absence de contacts, esprit du jeu, l’ultimate avait décidément tout pour plaire aux deux compères, loin de l’image galvaudée d’un vulgaire sport de plage. Mieux encore, « c’est le seul sport où l’on ne peut pas marquer seul. Il faut nécessairement être deux : un qui lance le disque et un qui le réceptionne dans l’en-but ». Dans le même esprit, les coachs sont « tournants », les équipes n’ont ni sélectionneur pour décider qui participera ou non aux compétitions, ni capitaine pour imposer une stratégie sur le terrain. Le concept fait de plus en plus d’émules. Aujourd’hui, à Poitiers et alentours, une petite trentaine de joueurs se disputent pacifiquement le disque -ou Frisbee®- à raison de deux fois par semaine, les mardi et dimanche soir, en extérieur et en intérieur.


Technique et stratégie

« J’ai commencé à y jouer à Rennes, raconte Elodie. Auparavant, j’avais fait de la gym, mais jamais de sport collectif. J’ai tout de suite adoré. C’est un sport où l’on accepte les débutants, où l’on progresse très vite grâce aux conseils des uns et des autres… » « Et où les qualités physiques ne jouent pas tant que ça !, renchérit Quentin. C’est surtout une question de technique et de stratégie. » 
Inutile de se le cacher, à cinq contre cinq sur l’équivalent d’un terrain de handball en « indoor » et en version « beach », ou à sept contre sept sur l’équivalent d’un stade de football en extérieur, mieux vaut avoir un bon cardio pour suivre les allers et retours du disque de 175 grammes, homologué par la Fédération française de flying disc.

Bien qu’ayant été à nouveau écartée des Jeux olympiques de Paris 2024, la discipline progresse, développée par des joueurs qui, au gré de leurs déménagements, créent ici et là de nouveaux clubs, comme à Lathus-Saint-Rémy depuis la rentrée. Et preuve que l’ultimate a le vent en poupe, d’autres initiatives éclosent. Ainsi, grâce aux budgets participatifs mis en place à Poitiers, un parcours de disc golf devrait prochainement voir le jour au niveau du skate park de La Cassette.

Prochaine compétition : la Coupe « indoor » à La Rochelle les 3 et 4 décembre. A noter que le club accueille les nouveaux joueurs toute l’année. Plus d’infos sur blackstar.noblogs.org.