Réveil attendu à la maison pour le PB86

Humilié par Rennes la semaine dernière (94-104), le PB86 remet le couvert face à Tarbes-Lourdes ce vendredi. Avec une défense plus d’attaque ? Ce serait heureux...

Seuls Nantes, en 2018, et Fos, en 2020, ont fait mieux que Rennes dans l’histoire récente du Poitiers Basket 86. C’est seulement la troisième fois que Poitiers encaisse au moins 104 points dans sa vénérable salle Jean-Pierre-Garnier. Et à dire vrai, il n’y a pas eu photo entre le leader breton et son ambitieux hôte, incapable de tenir Cape, Dibo et consorts. « On n’a pas su trouver la dynamique, l’attitude qu’il fallait avoir pour l’emporter à la maison. C’est sûr qu’à 58-58 dans le troisième quart-temps, les choses ne se passent pas trop mal. Mais on a une série de pertes de balle (26 au total !, ndlr) qui nous coûte très cher, où l’on se retrouve à -14. Ça fait mal. Le problème est défensif mais aussi offensif », convient Andy Thornton-Jones. Avec déjà trois revers à domicile, le PB patine au classement et voit les sommets s’éloigner. Les uns et les autres ont beau répéter que la saison est longue, la formule de la Nationale 1 exige un minimum de continuité dans les résultats, a fortiori face à des formations qui pourraient occuper l’un des strapontins du Top 5 en février. Chartres et Rennes, les triomphateurs dans la Vienne, ont le profil.

Redressement attendu

Le déplacement à Challans mardi, et encore plus la réception de Tarbes-Lourdes vendredi pèseront lourd dans le premier inventaire avant la mini-trêve imposée par le calendrier des qualifications au Mondial 2023. Cloué sur le banc en raison d’une contusion osseuse, Jonathan Jeanne ne retrouvera pas ses anciens coéquipiers de l’UTLPB. A ses partenaires d’offrir un peu de bonheur à leurs supporters, qui restent forcément sur leur faim avec ces résultats contrariants. Et le « miracle toulousain » ne saurait les satisfaire complètement. A l’évidence, ce groupe manque d’automatismes et de dureté en défense, en dépit d’un caractère certain. Mais à force de prendre des éclats, on finit par se blesser. Les Rennais l’ont compris, profitant des boulevards laissés par leurs cerbères ou de sorties d’écran trop lentes.

A l’évidence, Andy Thornton-Jones peine à trouver la bonne formule. Que le trio Pontens-Durand-Relphorde soit à l’origine de 14 des 26 balles perdues face à l’URB est assez révélateur de leurs lacunes du moment. A l’intérieur, Bali Coulibaly, auteur de sa meilleure production offensive (12pts), s’est fait enrhumer par Sclear à plusieurs reprises. Le minot Imanol Prot est, à contrario, la bonne surprise du début de saison. Ça ne suffit évidemment pas à tenir les adversaires en respect. Ils semblent même décomplexés à l’heure de poser leurs valises dans la Vienne. S’il veut être à la hauteur de ses ambitions, le PB86 ne doit plus traîner en route. Car rien ne dit qu’il pourra aligner quatorze victoires de rang comme l’an dernier, après avoir déjà pioché dans la phase aller (8v-5d). Orgueil, es-tu là ?

DR Solotiana